Faites de la publicité gratuitement

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JackFM est une radio locale basée à Southampton, dans le sud de l’Angleterre.

Elle a la particularité de ne pas avoir de présentateurs hormis lors de la tranche matinale de 6h à 9h. Le reste du temps, elle diffuse uniquement de la musique (principalement à base de guitare) entrecoupée d’aphorismes et autres bons mots. Ah j’oubliais, il y aussi parfois un peu de publicité et d’auto-promotion.

Une de leurs auto-promotions actuelles parle d’obtenir un autocollant pour son camion. Pensant pouvoir récupérer un autocollant que j’allais mettre sur la voiture au grand dam de ma femme préférée (même si je n’en ai qu’une, elle est quand même ma préférée), je suis allé sur le site de la radio pour faire ma demande.

Grave erreur. Il s’agit bien d’un autocollant pour camion uniquement puisqu’il couvre tout l’arrière du camion comme vous pouvez le voir sur cette photo.

Pour obtenir ledit autocollant, il faut remplir un court formulaire avec ses coordonnées complètes et accepter les termes et conditions qui précisent entre autre que la radio paie pour l’autocollant mais que les dommages éventuels lors de sa pose ou dépose ne sont pas couverts. Par ailleurs le propriétaire du camion ne sera pas rémunéré pour avoir l’autocollant sur son camion.

Vous trouvez cela injuste et anormal ? Et vous n’accepteriez jamais une pareille chose ?

Mais dans ce cas, pourquoi acceptez-vous que votre banque fasse sa publicité gratuitement sur votre formulaire de paiement par carte de crédit ?

Google s’attaque aux comparateurs

Depuis mardi, sur Google.com, il est maintenant possible de comparer directement des offres de cartes de crédit.

Pour bien comprendre l’impact, il faut savoir qu’en dehors de France, les cartes de crédit ne sont pas liées directement aux banques. Il est donc possible – et souvent le cas – d’avoir une carte de crédit qui ne dépend pas de sa banque.

Par ailleurs, ces cartes sont des cartes revolving (comme la carte Kangourou par exemple), ce qui veut dire que vous avez droit de dépenser jusqu’à un certain montant et vous payez des intérêts sur le montant emprunté s’il n’est pas remboursé à 100% à la fin du mois. Avec des taux d’intérêt de l’ordre de 15 à 20%,  c’est un marché très lucratif.

Les prestataires financiers rivalisent donc d’offres pour attirer de nouveaux clients: taux zéro pendant x mois, plafond élevé, etc.

Avec son service de comparaison Google s’attaque donc à un marché très rentable et sur lequel il va pouvoir facturer à l’acte, un peu comme une plateforme d’affiliation.

Cette offre fait d’ailleurs suite à une offre similaire lancée il y a quelques mois qui permet de comparer des emprunts immobiliers.

A quand la même chose pour les recherches de vols ou de location de voiture ? A quand la même chose pour la comparaison de prix de tout produit que vous allez recherché dans Google ?

Plus que jamais, comme je l’ai dit déjà ici et écrit dans mon livre, si vous dépendez de Google à plus de 50%, votre activité est en danger.

Source: blog officiel Google

Pas le premier soir

Sunday morning in Piazza del Popolo, Nov 2009 - 66
Creative Commons License photo credit: Ed Yourdon

Imaginez avoir un premier rendez-vous.

Imaginez l’anxiété d’être prêt, d’être bien habillé, d’être à l’heure.

Imaginez le stress de savoir quoi dire, de présenter la bonne image, d’avoir de la répartie mais pas trop.

Imaginez le trouble de voir la personne arriver, de lui dire bonjour, de commencer la discussion.

C’est le premier rendez-vous, c’est le premier soir. Vous avez des limites et vous ne les dépasserez pas.

Sur un site que vous ne connaissez pas c’est la même chose: lors de votre première visite, il y a des choses que vous ne ferez pas:

  • répondrez-vous à un sondage anonyme ?
  • téléchargerez-vous un fichier ?
  • vous inscrirez-vous ?
  • laisserez-vous un commentaire ?
  • passerez-vous commande ?
  • donnerez-vous votre numéro de carte de crédit ?

Jusqu’où allez-vous le premier soir ?