Une nouvelle mise en demeure de blog me fait craindre pour la liberté de critique et d’expression en ligne.
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Loin d’Internet est le repos
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Le cycle de conférences Search Engine Strategies de Londres vient de se terminer. Voici ce que j’en retiens…
Avec la concurrence acharnée que se livrent les sociétés sur Internet, il est de plus en plus difficile de trouver des noms de domaine disponibles. La solution serait-elle un générateur automatique ?
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Alors qu’il a toujours été érigé en principal indice d’efficacité pour les campagnes promotionnelles en ligne, le sacro-saint taux de clic ne semble plus en phase avec les objectifs fondamentaux de la publicité. Certains envisagent de l’abandonner enfin au profit de méthodes plus pertinentes et plus en accord avec la réalité.
Depuis longtemps déjà, certains sites outre-atlantique ont sauté le pas, au moins partiellement, à l’instar de MarketWatch.com Inc., un site d’informations financières américain, qui a abandonné la mesure des taux de clic dans le but de redonner à la publicité online l’efficacité qu’elle mérite.
Il faut dire que la pub par bandeaux ou par boutons a toujours souffert de l’orientation maladroite qui lui a été donnée dès l’origine. Faire venir l’internaute directement sur le site marchand d’un simple clic est devenu l’impératif numéro un. Mais avec l’accroissement exponentiel du nombre de sites, et du même coup la multiplication de bannières publicitaires, l’intérêt des internautes s’est rapidement « dilué » et les taux de clics ont dramatiquement chûté.
D’ailleurs, on en a conclu un peu vite que la publicité en ligne était de moins en moins efficace, alors que c’était en réalité la méthode de mesure qui était inadaptée.
Selon les responsables de MarketWatch.com, que les internautes « cliquent » ou pas sur les bandeaux, la publicité en ligne reste efficace, dans le sens où sa présence contribue au renforcement de la notoriété de la marque. L’entreprise espère bien faire des émules et convaincre les annonceurs et les éditeurs que la pub en ligne reste un formidable vecteur marketing, à condition de savoir l’exploiter.
Certes, le taux de clic permet de déterminer les tarifs auxquels peuvent se négocier les emplacements publicitaires. Et le programme du désormais incontournable Google fonctionne suivant ce principe. Plus une bannière génère de clics, et plus l’emplacement est jugé efficace, donc cher. Mais la continuelle baisse des taux de clics, et la chûte des budgets pub qui en ont découlé ont montré la fragilité de ce raisonnement. Une bannière vue (mais pas cliquée) par un million de personnes est-elle moins efficace qu’une autre publicité cliquée par quelques centaines d’individus ? Si oui, quel est alors l’intérêt des publicités classiques à la télévision ou dans les journaux puisqu’elles ne permettent aucunement de « réaliser » des clients directs à partir de leur seule parution ?
C’est justement le point de vue défendu par les défenseurs d’une nouvelle pub en ligne, qui affirment qu’une publicité reste efficace (et surtout reconnue) sans qu’il soit nécessaire que les internautes se rendent aussitôt sur le site en question. Comme pour les médias traditionnels.
L’heure n’est plus à la consultation impulsive, l’internaute évolue, et sa façon d’utiliser internet est plus réfléchie, plus mûre. Le taux de clic devient donc obsolète, tout juste capable de noter un taux de retour spontané, mais qui ne peut en aucun cas refléter l’impact réel d’une campagne de publicité online.
Ainsi, parmi les 27 raisons susceptibles de convaincre les annonceurs de la pertinence des publicités en ligne, l’Interactive Advertising Bureau ne mentionne pas le fameux taux de clic. Il s’agit plutôt de raisonner en termes de notoriété, d’avantages, d’image et de reconnaissance à long terme.
Et pour un responsable de Taylor Nelson Sofres Interactive, le taux de clic n’est qu’un faible indicateur de pertinence d’une campagne car il ne fournit aucune donnée socio-démographique et, surtout, ne concerne qu’une toute petite partie des internautes exposés à la publicité. En effet, quand on songe que les taux de clic de la plupart des campagnes atteignent rarement 1%, se focaliser sur cet unique élément revient donc à « négliger » les 99% d’internautes qui ont vu la publicité sans cliquer.
Une politique qui semble en totale contradiction avec la volonté de faire d’Internet un média universel.
Il nous est tous arrivé de visiter des sites dont les couleurs nous paraissaient vraiment mal choisies. Tandis que d’autres sites semblaient au contraire avoir été conçus dans un souci d’harmonie entre les tons. Mais à quoi celà est-il dû, exactement ? Et surtout, comment éviter soi-même de faire un site « repoussoir » aux couleurs inadaptées ?
D’aucuns diront que c’est une question des plus subjectives, car nous avons tous notre propre échelle de valeurs concernant l’esthétique (les fameux « goûts et couleurs » dont on ne discute pas). C’est vrai, mais pourtant, il existe des constantes qu’on retrouve presque systématiquement dans les appréciations générales des internautes. A noter que ces appréciations sont valables pour les populations dites occidentales, certaines couleurs ayant parfois des significations radicalement opposées suivant que l’on se trouve en Chine ou en France par exemple.
Quoi qu’il en soit, voici quelques indications intéressantes pour qui cherche à optimiser l’impact visuel de son site.
Tout d’abord, lorsqu’on demande à une personne sa couleur préférée, c’est bleu qui arrive en tête, avec plus de 35% des réponses, toutes les autres couleurs se partageant les 65% restants. Petite nuance suivant les sexes : les hommes préfèrent un bleu roi franc, tandis que les femmes s’orientent plus naturellement vers un bleu ciel plus doux, plus léger. Du point de vue commercial, le bleu est d’ailleurs considéré comme la couleur qui « vend » le plus, mais il est également très présent sur tous les sites médicaux, les sites liés à l’informatique ou aux nouvelles technologies.
Contrairement à ce qu’on pourrait croire, c’est le vert qui arrive en seconde position (et non le rouge), généralement associé à l’orange. Notez que ce sont là deux couleurs secondaires qui se complètent assez bien puisqu’on y retrouve les trois couleurs primaires (rouge, jaune, bleu). Les sites destinés aux adolescents, ou véhiculant une image jeune et dynamique utilisent souvent cette combinaison de couleurs.
Le violet vient juste après, mais pas le violet parme un peu surrané des flacons de parfum à l’ancienne, non, un violet plus passionné, dans une teinte tirant sur le rouge carmin. D’ailleurs, les 18-29 ans disent apprécier cette couleur car ils la trouvent sexy. Une bonne alternative aux rouges et roses saturant souvent les sites réservés aux adultes, tout en leur donnant un cachet un peu plus élégant (moins vulgaire en tout cas). Mais le violet est également une teinte qui s’accommode bien aux sites culturels et politiques.
Arrivent ensuite le rouge et le noir au coude à coude. Un couple qui a l’air de bien fonctionner, et pas seulement dans les romans de Stendhal, avec toutefois une nouvelle différence entre les hommes et les femmes : le rouge a davantage les faveurs de la gent masculine, tandis que le noir reste le choix indémodable de l’esthétisme féminin. Cependant, ces couleurs restent délicates à utiliser car certaines personnes les voient encore largement teintées d’une symbolique liée à la mort, aux sentiments négatifs, au sang, etc. Tout dépendra donc de la cible visée par le site, mais on retrouve souvent ces deux couleurs sur des sites présentant des produits de luxe par exemple.
Le jaune et le brun ferment ensuite la marche des couleurs principales. Peu appréciées en général, elles véhiculent un sentiment d’insécurité, d’alerte et de dégradation. Pourtant, paradoxalement, le jaune passe plutôt bien sur des sites de tourisme (en association avec le bleu) tandis que le brun trouve une légitimité sur les sites traitant d’écologie et d’environnement (en duo avec un vert « herbe sèche » notamment).
Ceci étant dit, n’oubliez pas quelques règles simples pour mettre vos sites en couleurs :
Depuis l’ouverture du .fr aux particuliers, il me semble que les domaines en .fr sont probablement le meilleur choix si vous avez l’intention de vous livrer à des activités illicites.
En effet, outre le fait que l’AFNIC revendique de ne pas avoir de regard sur le contenu des sites, ce qui peut paraître légitime mais un peu limité quand on voit les noms de certains noms de domaine enregistrés (par exemple zoophile.fr), il est important de savoir que quand un particulier enregistre un nom de domaine en .fr, son identité est secrète.
Dans la base Whois (la base qui montre le nom et coordonnées du propriétaire d’un nom de domaine), un particulier est simplement nommé: « Ano Nymous » avec comme adresse email « anonymous@nowhere.xx.fr » (qui bien entendu ne donne rien).
Je ne polémiquerai pas sur la question de savoir pourquoi une association franco-française a choisi un terme anglais et non pas l’équivalent français (oui, « anonyme » existe bien).
Par contre je constate de nombreux soucis avec cette politique du masquage:
1- quelqu’un qui achète un nom de domaine en .fr n’est jamais sûr que celui-ci lui appartient. Qu’est-ce-qui empêche un prestataire peu scrupuleux ou peu compétent de l’enregistrer au nom de quelqu’un d’autre ? Les informations publiques seront les mêmes.
2- en cas de détournement de marque ou tout autre usage illégal d’un nom, il est impossible de retrouver le propriétaire du nom.
3- le particulier n’est même pas identifié par un code sur le whois, il est donc impossible de savoir si une même personne possède plusieurs noms similaires ou associés.
En résumé, si vous enregistrez des noms de domaine en .fr, assurez-vous de les prendre à titre personnel: vous éviterez de nombreux soucis si un jour vous décidez de faire des actes illégaux: personne ne saura qui vous êtes…
Maxime
Je viens de recevoir l’appel d’un « partenaire » qui, afin de finaliser l’ouverture de notre compte chez eux, demande un extrait K-Bis.
Pour ceux d’entre vous qui me liraient d’en dehors les frontières francophones, je précise que l’extrait K-Bis est un morceau de papier, émis par l’administration française, qui prouve qu’une société existe, qu’elle est bien immatriculée et qui en reprend les éléments essentiels (date de création, gérant, etc…).
Depuis deux ou trois ans l’administration française permet désormais de télécharger un extrait K-Bis depuis un site officiel, moyennant finances. Il est intéressant de noter que le document ainsi téléchargé n’a « aucune valeur légale »: l’administration vend donc du vent. Le seul document reconnu est celui vendu (nettement plus cher d’ailleurs), qui est envoyé la poste, une fois imprimé par l’imprimante officielle du gouvernement (probablement de marque Bull).
Je m’interroge d’ailleurs sur l’intérêt de ce document dans un monde où Internet est omniprésent. Pourquoi ce partenaire veut-il un extrait K-Bis officiel de moins de trois mois imprimé par l’état et tripoté par les mains de mon facteur alors que les mêmes informations (et plus encore) sont disponibles en temps réel sur http://www.infogreffe.fr (entre autres) ? Voilà: nous venons de gagner deux timbres, sauver un arbre et récupérer 2h de nos vies…
Finalement, n’est-il pas aberrant de prendre ce genre de renseignements au début d’une relation d’affaires et de ne plus s’en soucier par la suite ? Cela me fait penser à tous ces propriétaires qui refusent de vous louer leur appartement parce que vous n’avez pas de jolies fiches de paie, mais qui une fois qu’ils vous ont accepté ne vous demandent même pas une fois tous les 5 ans de confirmer que vous pouvez toujours payer le loyer…
Quand la France entrera-t-elle au XXIe siècle ?
Cordialement,
Maxime
J’avoue, le titre de ce billet est volontairement provocateur. Et il est évident que mon opinion est tout autre.
Cependant, à discuter avec de nombreuses personnes qui ont fait d’Internet leur principal outil de travail, j’ai fini par comprendre que, pour eux, l’emploi correct de la langue française n’a finalement que peu d’intérêt en comparaison avec le fait d’avoir un site bien construit, une campagne promotionnelle efficace ou encore un réseau d’affiliation conséquent, digne des plus beaux chaluts de grands fonds. Combien de pages d’accueil m’invitent à visiter « cette jolis boutique qui a était fête pour mois » ? Combien de courriers électroniques m’informent que j’ai eu raison de m’inscrire à tel ou tel service en ligne « qui me feras gagnez du tant et de l’argens » ? Et pire encore, combien d’interlocuteurs s’adressent à moi via messagerie instantanée ou forum pour m’expliquer que « G tout intéré a taffé » avec eux car ils sont de loin les plus grands spécialistes (autoproclamés) de leur spécialité, et ce, « bi1 ki soyent encore assé djeun pour kiffé la teuf » ?… Surement à grands coups de champomy-vodka jusqu’à pas d’heure.
Alors certes, tout le monde n’est pas capable de former des phrases à la fois intelligibles et écrites correctement. Mais quand on se replace dans le contexte, il faut tout de même garder à l’esprit qu’on n’a justement QUE l’écrit pour faire passer ses idées, convaincre et communiquer sur Internet. Ca mérite donc un minimum d’effort de ce côté là. Et, à moins de vouloir cibler exclusivement une certaine catégorie d’internautes dont la culture se limite au SMS et aux emissions de télé-réalité, il est indispensable de s’exprimer le plus clairement et le plus « proprement » possible.
Inutile pour autant d’aller s’asseoir dans une bibliothèque cistercienne pour rédiger tous ses messages avec un précis de grammaire sur les genoux. Des phrases simples, mais lisibles par tous, sur lesquelles on aura passé une ou deux minutes supplémentaires pour éliminer les coquilles et les « phôtes d’aurtografe » les plus grossières, constituent déjà une base suffisante pour communiquer en ligne.
Pour certains, l’orthographe n’est qu’un art mineur, indigne de figurer au même rang que certaines matières scientifiques censées être plus utiles aux informaticiens (comme si la science pouvait s’affranchir de rigueur rédactionnelle). Pour d’autres, c’est carrément un « art minable », un truc de vieux qu’il faut justement battre en brêche en s’appliquant consciencieusement à commettre les fautes les plus abominables chaque fois qu’on touche un clavier. A tous ceux-là, je voudrais d’abord dire que la langue française n’est rien d’autre qu’un ensemble de codes et de règles bien précises, qui ne sont pas très éloignées de celles qu’on trouve dans des domaines réputés plus rigoureux (mathématiques, informatique…). Ensuite, la langue française est déjà tellement malmenée à tous les niveaux de la société que ceux qui essaient de prouver leur rebellion en la martyrisant davantage ne font que confirmer, finalement, leur parfaite intégration dans un système global qui méprise la culture et tend à opérer un nivellement par le bas de l’intelligence commune.
Oublions donc les à-priori et les images surranées autour de la langue française. Ecrire correctement est avant tout une première marque de respect envers ceux qui nous lisent, c’est vrai, mais c’est aussi une force pour celui qui veut faire passer un message. Et surtout c’est la meilleure façon de vendre. Car s’il y a bien une chose sur laquelle tout le monde s’accorde au sujet du nouveau modèle économique né avec Internet, c’est que vendre est encore plus difficile que dans le monde réel.
Du point de vue des consommateurs, les repères commerciaux ont changé. A défaut de pouvoir toucher ce qu’on leur propose, ou de discuter en vis-à-vis avec le commerçant, leur confiance doit s’appuyer sur de nouveaux critères, plus ou moins subjectifs, au nombre desquels figure principalement l’appréciation de ce qu’ils voient (et de ce qu’ils lisent !) sur leur écran. Ainsi, lorsqu’il s’agit pour eux d’acheter en ligne, s’ils ont le choix entre deux boutiques, l’une truffée de fautes et l’autre présentant ses produits dans un français correct, à qualité et conditions égales ils privilégieront cette dernière. Simplement parce qu’en comparaison avec l’autre boutique, elle leur donnera l’impression d’être gérée par des gens sérieux, organisés et professionnels. C’est ce qu’on appelle la confiance induite : ce n’est pas objectif, et rien ne dit qu’on n’a pas affaire à des margoulins en réalité. Mais le fait est qu’ils se vendent bien, sachant tirer parti de leur vitrine, à l’instar des commerçants de quartier dont parlait Gautier Girard dans l’un de ses précédents billets.
Et s’il y a bien un paradoxe dans tout cela, c’est que de très nombreux internautes vont justement choisir cette boutique à cause du sérieux qu’elle dégage par sa façon de communiquer. Même et surtout ceux qui, de leur côté, n’accordent aucun intérêt à bien écrire pour leur propre compte…
Bonne (re-)lecture
Bruno