Le gratuit se paie plus tard

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Je n’ai pas assez de doigts pour compter tous les services gratuits qui apparaissent chaque jour sur Internet. Que ce soit des sites de retouche d’images, de création de documents, de gestion de projets, de mise en relation ou de jeux, sans même évoquer tout ce qui tourne autour du web 2.0 et des réseaux sociaux, similaires à Twitter ou Facebook.

Ces sites sont très pratiques et répondent à des besoins courants. Il est donc tentant de s’y inscrire. Par contre quand vous le faites, vous demandez-vous quelle est la contrepartie ?

Développer ce genre d’outils coûte cher: il faut payer les développeurs, les serveurs, le support technique, etc. Il est donc évident qu’il faut que la société rentre un peu d’argent.

On a vu de nombreuses sociétés Internet mettre la clef sous la porte faute de revenus. Si le site que vous utilisez gratuitement aujourd’hui est dans ce cas, il fermera demain et vous laissera en plan.

Pouvez-vous prendre le risque d’utiliser une solution gratuite ?

Ma maman me disait

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Ma maman me l’a répété pendant de nombreuses années « Ne parle pas aux inconnus ». Que voilà un conseil vital et toujours d’actualité.

Pourtant, pourquoi sur Internet parle-t-on à des inconnus ? Pourquoi fait-on confiance à des anonymes ?

A chaque fois que je suis sur un nouveau site, avant de passer commande, je me rappelle les propos de ma maman et je ne commande pas s’il n’y a pas de mentions légales ni de page contact.

A chaque fois que je lis un blog, avant de croire ce qui est écrit, je me rappelle les propos de ma maman et je me méfie d’un anonyme qui n’ose pas signer de son nom, ni dire qui il est.

A chaque fois que je reçois une demande de mise en relation sur Facebook ou ailleurs, je visite le profil de  cette personne et si je ne la connais pas, ou s’il est vide, je me rappelle les propos de ma maman.

Ma maman avait raison et elle a toujours raison: il ne faut pas parler aux inconnus.

Parlez-vous correctement à vos clients ?

Je viens de recevoir une lettre du service des impôts, plus précisément du service de collecte de la TVA de l’Inland Revenue (le centre des impôts britanniques).

La lettre commence par « Dear Customer », ce qui se traduit directement par « Cher Client ».

Bvsh Hovse Sovth West Wing
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Je suis heureux de constater que les impôts britanniques revendiquent la relation qu’ils ont avec les entreprises, cependant je ne suis pas sûr que ce soit la meilleure façon de s’adresser aux contribuables.

Commencez-vous vos emails par « cher client » ? Si oui, pensez-vous réellement que ce soit une approche valorisante pour le destinataire ?

Quand je me lève le matin je ne me sens pas client de ma compagnie de gaz, ni client de mon boulanger et encore moins client des impôts. Client n’est pas un statut dans lequel je me reconnais.

Les impôts m’auraient fait beaucoup plus plaisir en commençant par « cher dirigeant » ou même un « cher monsieur Grandchamp ».

Ceux qui m’appellent « client » devraient être conscient que je risque de ne pas le rester bien longtemps s’ils continuent.