Ami internaute, tu n’as pas le pouvoir !

Je regardais hier soir une émission musicale sur Direct 8 et j’ai eu la chance d’y retrouver Mano Solo.

Pourquoi la chance ? Pour deux raisons:

  1. parce que sa présence à la télévision est plutôt rare.
  2. parce que c’est un des rares artistes à être passionné par le multimédia et Internet et à essayer d’en faire des choses nouvelles.

Mano Solo, fort de 15 ans de carrière et de quelques disques d’or, a décidé l’année passée de tenter une expérience intéressante: de proposer son nouvel album en souscription.

Pour 17 euros, vous aviez donc droit non seulement au CD mais à une quantité phénoménale de goodies (vidéos, textes, extrait des chansons en avant première, etc…). Et bien sûr, vous aviez le sentiment d’aider un artiste de qualité à créer sa nouvelle oeuvre.

Je reprends donc: artiste connu, 15 ans de carrière, CD qui se vendent entre 70 000 et 150 000 exemplaires à chaque fois, forte présence en ligne et souscription qui donne pour un maigre 17 euros des contenus exclusifs.

Résultat: 2600 personnes ont souscrit. Il en fallait 15 fois plus pour financer le projet.

Je vous rassure: le projet a vu le jour, financé par un emprunt de Mano Solo. Cependant cela prouve que sous le discours officiel de prise de pouvoir par les internautes, que leur force décide de tout, il y a une réalité qui en est bien loin.

La nature humaine est la même sur le Net et hors ligne: pleine de paroles et dénuée d’actes.

Spammez-vous le monde entier avec votre anti-spam ?

Les emails indésirables (spams) représentent selon certaines études plus de 70% des emails sur Internet.

J’en reçois personnellement plusieurs milliers par jour et parmi eux sont noyés quelques dizaines d’emails légitimes.

Je comprends donc que les gens en aient marre et cherchent des solutions, mais la mode semble être à une solution qui est pire que le mal: le challenge-response. C’est la méthode proposée par les solutions majeures en ligne: Spam Arrest, 0-Spam, mailinblack, etc…

Le principe est simple: quand un email est reçu, si l’expéditeur n’est pas dans une liste d’emails, un email lui est envoyé qui lui demande de confirmer qu’il existe en saisissant un code secret sous forme d’image.

Le raisonnement est que les spammeurs ne prendront pas le temps de le faire et que les virus n’ont pas non plus moyen de le faire.

Par contre cela masque une autre réalité: en utilisant ce service vous devenez vous même spammeur.

Je m’explique: pour chaque email que vous recevez de la part d’une personne inconnue, vous allez automatiquement envoyer un email à l’expéditeur pour lui demander de vérifier son existence.

Faisons un petit calcul:

Il est évident que si vous employez les services d’une société comme cela c’est parce que vous recevez beaucoup de spams, admettons donc que 95% de vos emails reçus sont des spams. Les expéditeurs de ces spams ne sont pas dans votre carnet d’adresse. Si vous recevez 50 emails par jour, vous enverrez donc 47 emails de vérification. Ces 47 emails sont envoyés à des adresses qui n’existent probablement pas ou à des adresses détournées, donc dans le meilleur des cas n’aboutissent nulle part et dans le pire des cas, ils aboutissent dans la boite email de quelqu’un qui ne vous connait pas.

Imaginons maintenant que vous êtes comme moi et que vous recevez 1500 emails par jour. Le système va donc générer 1425 emails dont la majorité sera inutile. Conclusion: vous envoyez 1425 spams par jour.

Vous devez admettre qu’il est ridicule de mettre en place une solution anti-spam dont le fonctionnement repose sur l’envoi de spams !

Maxime

Le retour des pages perso

Il y a quelques années j’avais expliqué comment le design des sites suit un cycle et passe par des phases successives (vous pouvez retrouver cet article sur http://marketing-internet.com/articles/conception/design.html )

Maintenant force est de constater que c’est pire que cela: même les business plans sur Internet suivent un cycle.

Regardez depuis quelques mois que nous vante-t-on ? Les pages perso…. Bon, comme on est en 2007, on ne les appelle pas comme cela, mais on leur donne des noms plus faciles à vendre, mais cela reste des pages perso.

Non Myspace n’est pas une révolution, non Ziki n’en est pas une non plus et je ne parlerai pas de LinkedIn, Viadeo, …

Bref, on retombe sur des plateformes gratuites (financées par la magie d’Internet) qui proposent de créer une page perso, sur laquelle vous mettrez tout ce que vous voulez mettre avec une structure plus ou moins standard.

Cela justifie-t-il d’en faire tant de bruit ? J’en doute.

Qu’en pensez-vous ?

Maxime

Puis-je tester votre référencement sur deux mois ?

La phrase qui en dit long sur le niveau de connaissance de l’interlocuteur:

« Puis-je tester votre offre de référencement gratuitement sur deux mois? »

Je pense que la réponse devrait être:

« Oui, je peux aussi vous proposer des poussins à l’essai, je suis sûr que d’ici deux semaines vous pourrez compter les oeufs qu’ils pondront… »

Les six types de clients que vous avez

Une fois n’est pas coutume: je voudrais simplement aujourd’hui reprendre quelques bases de marketing, bases qui semblent manquer à tant de personnes qui désirent faire du commerce en ligne.

Permettez-moi donc de citer une classification créée initialement par Thomas Jones et W Earl Sasser. Le but de cette catégorisation est de segmenter les clients par type de comportement en fonction de leur fidélité et de leur degré de satisfaction.

1- L’apôtre. Ce client est le type rêvé: il aime vos produits, il aime vos services, il est extrêmement satisfait, vous répondez à toutes ses attentes et il est plus que loyal: non seulement il vous reste fidèle mais en plus de cela il vous recommande à tout va. C’est le type de clients que vous devez chercher à amener.

2- Le loyaliste Il est similaire à l’apôtre en ce qu’il aime vos prestations, son niveau de satisfaction est très élevé et il vous sera loyal. La différence avec l’apôtre est qu’il ne cherche pas à se faire l’évangile de vos produits. C’est un autre profil qui vous aidera à faire de votre activité un succès.

3- Le mercenaire Ce client est satisfait mais n’est pas fidèle. Il est venu chez vous parce que vous étiez la meilleure opportunité du moment, mais à la première offre concurrente vous abandonnera. Généralement il ne justifie pas d’investissement de votre part, ce serait en pure perte. Il est indispensable de les identifier le plus tôt possible afin de ne pas perdre votre temps.

4- L’otage Celui-ci est prisonnier de vos offres. Son degré de satisfaction est souvent moyen voire faible mais il ne peut pas partir ailleurs. Il reste chez vous parce que vous avez un monopole ou que la procédure de changement est si contraignante ou coûteuse qu’elle ne peut pas être implémentée. Vous devez éviter de garder vos clients en otages et la meilleure approche est d’améliorer leur niveau de satisfaction. N’oubliez pas qu’un jour votre monopole disparaîtra et il sera le premier à partir.

5- Le déserteur Ce client est juste satisfait de vos services et n’a pas de fidélité envers vous. Il est en train de partir ou est déjà parti chez un de vos concurrents. Une satisfaction moyenne ne suffit pas à fidéliser un client. Si vous répondez à son besoin basique (par exemple: il commande un autocollant et reçoit un autocollant), le client sera satisfait mais n’aura pas de raison de revenir, puisque vous ne proposez rien de mieux qu’un autre. Cette catégorie comprend aussi les clients qui étaient satisfaits mais qui ont été déçus. Ce sont les clients sur lesquels vous devez concentrer vos efforts puisqu’il suffit probablement de presque rien pour les garder et les re-convertir à votre cause. Attention cependant à ne pas tenter de retenir ceux dont les besoins ne répondent pas à ce que vous désirez proposer.

6- Le terroriste Ce client est le plus dangereux. Il a eu une mauvaise expérience et est pressé d’en informer le monde entier. Il est contre vous et contre vos produits et services. A chaque nouvel interlocuteur sa version gagnera en intensité et s’éloignera de la vérité. Il est probable qu’il fût auparavant mercenaire voire loyaliste mais personne n’a su l’écouter et répondre à ses attentes.

Maintenant regardez votre site, regardez vos clients, regardez votre façon de les traiter. Les approchez-vous de la bonne façon ? Les convertissez-vous en apôtre ?

Bonne réflexion.

Etes-vous conscient que votre site est en péril ?

La mode est au référencement. Tout le monde en parle, tout le monde y pense et on appelle référencement même ce qui n’en est pas (non, le terme « référencement publicitaire » n’existe pas et n’est que de la publicité contextuelle).

Par contre, faites-vous partie de ces gens qui ont oublié qu’il existe d’autres sources de trafic et d’autres moyens pour faire connaître un site ? Faites-vous partie de ces gens pour lesquels 80% du trafic provient des moteurs de recherche ?

Que ferez-vous le jour où Google (ou un autre moteur) ne vous « aimera » plus ? Vous ferez comme font en moins de 3 ans la moitié des sociétés créées en France: vous disparaîtrez…

Etre dans les moteurs n’est pas un droit. Que derrière soient des algorithmes ou des humains, vous n’êtes pas celui qui décide de la présence de votre site ou non.

Oseriez-vous ouvrir un commerce et dépendre uniquement d’annonces dans le journal gratuit pour assurer vos ventes ?

Pourquoi le faites-vous sur Internet ?

Quand un site ne s’appelle pas un site

Mes vagabondages sur le Net m’ont amené à croiser un message de Laurent Gloagen du blog Embruns repris par Loïc Le Meur que certains auront aperçu ces derniers temps sur les chaînes de télévision de France et de Navarre.

De quoi y parle-t-on ? Simplement du fait qu’un blog n’est pas toujours un blog mais parfois un carnet Web.

Vaste sujet.

Par contre j’avais un peu le sentiment qu’un blog était une technologie de publication sur Internet ou au mieux une mise en forme de site et non un produit à part entière. Donc un blog est pour moi un site Internet. Comme une boutique en ligne est avant tout un site, un forum est un site Internet, etc…

Après tout, une berline ou un 4×4 restent des voitures, même si la forme change légèrement.

Néanmoins s’ils ont raison, alors je voudrais renommer ce site non pas « blog » mais « registre de notes éparses ». C’est vrai quoi: ce site mérite d’être dans une catégorie à part entière !

Le retour des erreurs de jeunesse

Depuis quelques temps j’ai un peu le sentiment d’avoir transité par un tunnel spatio-temporel qui m’aurait ramené quelques années en arrière, à la grande époque de la bulle Internet.

De nouveau, je vois passer de nouveaux concepts sans aucune réflexion derrière.

De nouveau, je reçois des emails de personnes que je ne connais pas qui me disent « ce que vous faites est nul, mon site existe depuis deux semaines et j’ai 150000 visiteurs par heure ».

De nouveau, je constate que le business plan de certains se limite à « j’essaie d’avoir le maximum de trafic et ensuite je vais vendre mon site ».

De nouveau, j’écoute des webmasters me dire qu’ils vont devenir riches en révolutionnant Internet.

De nouveau, j’entends des rumeurs comme quoi je suis « has been ».

Soyons clairs entre nous. Si votre site vous rend riche, je suis fort heureux pour vous. Par contre vous rend-il réellement riche ?

L’erreur la plus courante qui a re-surgi ces derniers temps est la misinterprétation du chiffre d’affaire en tant que profit.

Petit calcul simple:

Vous vendez 15 euros TTC franco de port une cartouche pour imprimante. Elle vous coûte auprès de votre fournisseur 5 euros, votre marge est donc de 10 euros.

Cependant il ne s’agit là que de votre marge brute et ce n’est pas forcément la réalité.

Voyons ce qui se cache derrière:

Coût d’achat de la cartouche: 5 euros Frais de livraison de votre fournisseur: 30 euros pour 60 cartouches, donc 0.50 euros par cartouche. Frais de livraison au client (inclut une enveloppe à bulle et une étiquette): 1 euro. Frais Google: 0.15 cts par clic, 100 clics pour une vente, donc 15 euros par vente. TVA: 19.6% de 15 euros = 2.94 euros

Total: 24.44 euros.

Je ne parle même pas des frais d’électricité, de ligne Internet et de local. Vous allez me dire « je travaille de chez moi donc cela ne coûte rien » et je vous répondrai que vous avez tord…

Quoi qu’il en soit, sur cette vente vous venez de perdre près de 10 euros.

Si vous faites 10 ventes, vous perdez donc 100 euros et sur 100 ventes 1000 euros.

Par ailleurs, où est votre salaire ?

Un business sur Internet est avant tout un business. Internet n’est pas un lieu hors de la réalité, les règles habituelles de calcul s’appliquent…

Si vous avez des informations qui peuvent me faire changer d’avis, je suis tout ouïe.

38% des sites ne servent à rien

Une étude de Vérisign, la société qui gère les .com et .net au niveau mondial, indique qu’il y a 63 millions noms de domaine en .com et .net.

Parmi ces noms, 24% sont des domaines parqués. Un domaine parqué est un nom de domaine qui a pour contenu une seule page qui ne contient que des liens PPC (Google adwords ou similaire).

14% des noms de domaine étudiés ne mènent nulle part.

Conclusion: 38% des sites en .com et .net ne servent rien et 24% servent spécifiquement à polluer Internet.

Google aime-t-il les standards ?

Finalement, j’ai la preuve de ce que j’avance depuis un certain temps déjà: ce qui compte le plus pour le référencement ce ce n’est pas les astuces utilisées pour faire croire aux moteurs que l’on est génial mais avant tout d’avoir un contenu de qualité, intéressant et novateur.

Preuve en est du site http://www.opquast.com , du projet mené par Elie Sloïm sur la qualité des sites web. Ce site respect bien sûr les standards W3C (XHTML et autres acronymes barbares) et depuis quelques jours se trouve crédité d’un PageRank 8.

Si vous voulez faire plaisir à Google suivez ces principes. De toute façon d’ici quelques temps vous n’aurez plus le choix de ne pas respecter les standards: votre site sera tout simplement refusé par les moteurs…

Sur ce, je vous souhaite une bonne lecture des pratiques qualité recommandées par http://www.opquast.com

Maxime