On ne lit pas en ligne et je le prouve

Nayeli Rangel, mundialista 2011
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J’ai une devinette pour vous :

Vous arbitrez un match international de football. La rencontre est retransmise en direct à la télévision et suivie par plus de 7 millions de fans dans un pays et 6 millions dans l’autre.

Au niveau du stade, il y a 80 000 supporters, environ 50% de chaque camp.

Sur le terrain, se trouvent les 22 joueurs. La tenue de la première équipe est composée d’un tee-shirt bleu, d’un short noir et de chaussettes vertes alors que la seconde équipe est équipée d’un maillot rouge, d’un short jaune et de chaussettes jaunes. La photo qui illustre cet article n’est pas de ce match comme vous pouvez le constater au niveau de la couleur du maillot.

Combinés, les joueurs ont plus de 150 ans d’expérience sur les terrains et un peu moins de 500 sélections en équipe nationales.

Sur les 22 joueurs, 3 s’appellent David, 5 se prénomment Chris, 2 Eric et 3 Michael.

Les juges de touche se prénomment Rudy et Stéphane.

Quel est le prénom de l’arbitre ?

Si vous n’êtes pas capable de répondre sans relire ce texte (ou même après l’avoir relu), cela prouve bien que vous ne lisez pas. En ligne, on ne lit pas on survole et on scanne.

Etes-vous conscient de ce que cela signifie pour les pages de votre site ? En tenez-vous compte ?

La certification de référenceur en péril

L’association SEO-Camp avance dans son projet de certification des référenceurs et rencontre un succès certain: en quelques jours toutes les places pour les premiers examens ont été reservées.

畢業典禮當天
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Fort de ce succès, un appel à questions a été lancé et les référenceurs (et le grand public) sont invités à soumettre des propositions de questions qui seront intégrées dans le corpus des 400 questions officielles.

Ce concept est intéressant et montre une approche communautaire, cependant les bonnes nouvelles s’arrêtent là. L’association a en effet pris une décision qui, à mon avis, met en péril tout le projet:

Les questions ne seront pas publiques.

Voici les raisons pour lesquelles il s’agit d’une erreur majeure et potentiellement fatale:

  • La qualité des questions ne peut pas être vérifiée de façon indépendante: si une question est mal formulée et est sujette à interprétation, certaines réponses seront fausses sans raison.
  • La neutralité des questions n’est pas assurée: rien ne garantit que les questions ne seront pas orientées vers une certaine approche du référencement. Par exemple, le jeu des questions peut favoriser un moteur plutôt qu’un autre ou encore des techniques white-hat plutôt que black-hat.
  • Il est impossible de se préparer à l’examen: les questions ne sont pas connues (au contraire du code de la route) et ne reposent pas sur des connaissances formelles (il n’y a pas de livre exhaustif regroupant ce qui est « bon » en référencement). Le résultat est que même en ayant plusieurs années d’expérience dans le domaine ou si l’on a lu plusieurs livres sur le sujet, savoir si on est à niveau ou pas est impossible.
  • Le domaine est sujet à interprétation: quelle est la réponse à la question « tous les combien de temps dois-je soumettre mon site ? » ou encore « en combien de temps les résultats sont-ils visibles ? »
  • Il est impossible d’évaluer le niveau des questions. Les auteurs ne sont pas eux-mêmes certifiés, comment peut-on vérifier que les questions sont du bon niveau ?

Je crois que cette certification est une bonne idée, mais manque de préparation. Il est impossible de certifié sur un sujet si on ne donne pas une base de connaissances (un livre, une formation …) ou si on ne permet pas d’apprendre les questions.

J’espère que l’association prendra conscience de son erreur et la corrigera avant les premiers examens. Dans le cas contraire, cette certification en plus d’être non officielle et non reconnue sera sans valeur.

5 astuces pour reconnaître un expert Internet

D’après Google, il y a 4 530 000 pages en français pour la requête « expert internet ».
Je ne sais pas pour vous, mais je trouve que cela fait beaucoup d’experts.

Rich Vondrak
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Voici quelques astuces pour reconnaître un gourou d’un imposteur:

  • Un expert doit avoir de l’expérience. Une étude scientifique parue en 1993 indique qu’il faut 10000 heures de pratique pour devenir un expert. A raison de 8h par jour, 5 jours par semaine, cela veut dire 5 ans d’expérience active dans un domaine. Est-ce que votre expert peut justifier de cela ?
  • Un expert doit être identifiable. Quelqu’un qui se cache derrière un pseudo, qui a peur d’indiquer des références ou de donner un numéro de téléphone est probablement un imposteur.
  • Un expert doit se limiter à son sujet. Si vous demandez au prix Nobel de Chimie son avis sur le référencement de votre site, il est probable que cela n’ait aucune valeur. Pourtant il est bien un expert. De la même façon, demander son avis sur l’ergonomie de votre site à un référenceur n’est probablement pas une bonne idée.
  • La communauté d’experts doit partager le point de vue de l’expert. Cela ne veut pas dire que votre expert ne peut pas avoir sa propre approche et sa propre opinion, mais simplement que si la majorité des 90% des autres experts sur un sujet pensent le contraire, il est fort possible que votre expert ait tord.
  • Un expert doit être indépendant. Si vous faites appel à un expert pour avoir son avis sur un sujet, il ne doit pas être celui qui va exécuter le travail. Un audit ne peut pas être impartial s’il est établi par la personne qui va faire le travail et qui a donc intérêt à avoir une longue liste de choses à retravailler.

Pourquoi êtes-vous sur Internet ?

Vous avez lancé une activité en ligne ou vous pensez sérieusement le faire.

Au delà de tous les aspects évidents: business plan, raison sociale, produits, positionnement, … il y a une chose encore plus fondamentale: la raison d’existence de votre activité. Pourquoi faites-vous cela ?

to be taught.
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Généralement à cette question, la première réponse est « pour gagner de l’argent ». Mais cette réponse n’est pas satisfaisante car non précise. Combien d’argent voulez-vous ?

Voulez-vous juste pouvoir vivre d’Internet, c’est à dire remplacer votre revenu actuel par une activité en ligne ? Voulez-vous pouvoir acheter une voiture de sport ? Quel est votre but ?

Peut-être que ce n’est pas l’argent qui vous intéresse et que vous désirez plutôt partager un savoir. Vous voulez profiter d’Internet en tant que média et enseigner quelque chose au plus grand nombre ?

Peut-être désirez-vous discuter et utiliser les possibilités de création de communautés. Vous voulez rencontrer de nouvelles personnes, partager vos expériences et apprendre des autres ?

Peut-être recherchez-vous à révolutionner une industrie. Vous avez une solution pour stopper la crise du disque ou du cinéma ?

Si vous n’avez pas de but précis, vous aurez beaucoup de mal à être motivé au long terme et à trouver des gens avec qui travailler sur la durée. Pour bien travailler avec quelqu’un, il faut partager des valeurs et un objectif précis et quantifiable.

Quel est votre but ?

Premier sur le terme « référencement »

Toutes les sociétés de référencement connaissent ce souci: un prospect les appelle et leur demande “si vous êtes bon, pourquoi n’êtes-vous pas premier quand je tape “référencement” dans Google ?”

C’est une question légitime quand on débute sur Internet, c’est une question inutile quand on a un peu d’expérience et que l’on recherche une agence de qualité.

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Ecoutez pour vous faire entendre

Quand on commence à avoir « quelques » clients, il devient très facile de ne plus les écouter. On n’a plus le temps de le faire et on se dit « même s’il est satisfait c’est juste un client parmi quelques centaines ».

C’est une erreur. C’est justement l’écoute qui va vous permettre de vous démarquer par rapport à vos concurrents et de transformer une expérience négative ou moyenne en opportunité à long terme.

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