Quand la pub nous fait tourner en rond

Avec leur étrange faculté à accumuler les désagréments en cascade, les malchanceux ont inventé le cercle vicieux. Bien assis sur leurs théories qui se démontrent elles-mêmes, les économistes nous ont apporté le cercle vertueux.

Les webmasters, quant à eux, par l’usage pour le moins ambigü qu’ils ont fait de la publicité, ont créé le cercle virtuel. Lequel emprunte d’ailleurs largement aux deux autres la plupart de ses caractères…

Imaginons un instant que vous soyez l’heureux propriétaire d’un site internet présentant de la publicité sous forme de bannières.

Aspect vertueux du cercle virtuel : plus vous faites la promotion de votre site internet, et plus vous avez de chances que les internautes viennent nombreux visiter vos pages. Et, par la même occasion, qu’ils affichent les bandeaux qui s’y trouvent, voire même qu’ils cliquent dessus, accroissant du même coup l’intérêt de votre site aux yeux des annonceurs. Ainsi, en vous débrouillant bien, l’investissement que vous consentez à la publicité de votre propre site peut être très largement compensé par les revenus que vous générez en faisant de la publicité pour les autres. Quelques utilisateurs de la régie publicitaire de Google l’ont bien compris et ont d’ailleurs mis au point une sorte de « martingale » dont l’objectif est de gagner de l’argent (et même parfois beaucoup d’argent) en optimisant le rapport entre dépenses de publicité et gains tirés d’une promotion très ciblée.

Aspect vicieux du cercle virtuel : plus les internautes cliquent sur les bannières de votre site et, forcément, moins ils le visitent. Chaque clic vous fait gagner quelques centimes d’euro, mais vous fait également perdre un visiteur. Les bannières sont donc autant de trous qui laissent échapper les internautes que vous avez parfois eu beaucoup de mal à faire venir chez vous. En ce sens, certains sites sont devenus de véritables passoires, ou plus exactement une sorte de filtres qui, au gré des bandeaux, redirigent les internautes vers d’autres sites. Une épuisante course à l’audience est alors engagée : pour pouvoir justifier auprès des annonceurs un certain intérêt à être présent sur leurs pages, les webmasters se démènent pour attirer chaque jour davantage de visiteurs. Lesquels iront aussitôt s’egayer vers les sites des annonceurs, amputant ainsi d’autant les statistiques du site éditeur. Et obligeant ce dernier à accentuer encore son effort en vue de les maintenir à un niveau acceptable. Un peu comme s’il suffisait d’augmenter le débit d’un robinet au-dessus d’une main ouverte pour espérer retenir davantage d’eau au bout des doigts. Peine perdue.

Alors quelle est la solution ? Proposer de la publicité uniquement à l’affichage (ce qui se passe d’ailleurs avec les autres media : journaux, télévision, radio..) ? Difficile, voire impossible, car le pli est déjà donné concernant le clic, et ce serait d’ailleurs se priver du formidable outil de tracking commercial que constitue internet. Multiplier les contenus intéressants pour retenir les internautes un peu plus longtemps sur le site éditeur ? Ou tout au moins les inciter à visiter davantage de pages avant d’aller exprimer leur infidélité sous d’autres cieux ? Certains le font déjà, mais les coûts supplémentaires liés à la conception de ce contenu risquent ne gréver un peu plus le budget de fonctionnement de sites qui ont parfois déjà du mal à rentabiliser leur structure actuelle. Et la plupart des sites qui proposent plus de contenu… proposent également plus de publicité.

Bref, on tourne en rond.

En fait, il semble que la tendance actuelle aille vers un contenu de plus grande qualité, à défaut d’être plus copieux. Mais le problème reste entier : si je propose un service suffisamment intéressant pour que mes visiteurs ne soient pas tentés d’aller ailleurs, je gagnerai en audience et en nombre de pages vues… mais je perdrai en revenus publicitaires. Pire encore, je risque d’être de moins en moins sollicité par les annonceurs en raison du fameux « taux de clic », devenu alors désastreux sur mon site. L’aspect vicieux du cercle virtuel est en marche : davantage de qualité dans mes services, donc plus de pages vues sans que les visiteurs aient envie d’aller voir ailleurs, donc un taux de clic en chute libre, donc moins de revenus, donc moins de moyens pour maintenir mes services à terme ; et là, moins de services intéressants égale moins d’attrait pour les internautes, donc moins de visiteurs, donc moins d’affichages de publicité (et donc de clics), donc moins de revenus, etc…

Et on repart pour un tour.

Finalement, peut-être s’agit-il d’une étape normale de l’évolution d’internet. Et comme dans tout processus d’évolution, on trouve des voies sans issue, des branches sans avenir qu’il faudra couper pour que s’épanouisse l’arbre généalogique de l’internet du futur.

Peut-être que nous sommes justement assis sur ce genre de branche…

Et tout ça, ça me donne bigrement envie de changer de métier pour devenir bûcheron virtuel. D’ailleurs, j’ai déjà ma scie… Circulaire, bien sûr.

Bruno.

Les Français ont-ils compris les avantages d’Internet ?

Je viens de recevoir l’appel d’un « partenaire » qui, afin de finaliser l’ouverture de notre compte chez eux, demande un extrait K-Bis.

Pour ceux d’entre vous qui me liraient d’en dehors les frontières francophones, je précise que l’extrait K-Bis est un morceau de papier, émis par l’administration française, qui prouve qu’une société existe, qu’elle est bien immatriculée et qui en reprend les éléments essentiels (date de création, gérant, etc…).

Depuis deux ou trois ans l’administration française permet désormais de télécharger un extrait K-Bis depuis un site officiel, moyennant finances. Il est intéressant de noter que le document ainsi téléchargé n’a « aucune valeur légale »: l’administration vend donc du vent. Le seul document reconnu est celui vendu (nettement plus cher d’ailleurs), qui est envoyé la poste, une fois imprimé par l’imprimante officielle du gouvernement (probablement de marque Bull).

Je m’interroge d’ailleurs sur l’intérêt de ce document dans un monde où Internet est omniprésent. Pourquoi ce partenaire veut-il un extrait K-Bis officiel de moins de trois mois imprimé par l’état et tripoté par les mains de mon facteur alors que les mêmes informations (et plus encore) sont disponibles en temps réel sur http://www.infogreffe.fr (entre autres) ? Voilà: nous venons de gagner deux timbres, sauver un arbre et récupérer 2h de nos vies…

Finalement, n’est-il pas aberrant de prendre ce genre de renseignements au début d’une relation d’affaires et de ne plus s’en soucier par la suite ? Cela me fait penser à tous ces propriétaires qui refusent de vous louer leur appartement parce que vous n’avez pas de jolies fiches de paie, mais qui une fois qu’ils vous ont accepté ne vous demandent même pas une fois tous les 5 ans de confirmer que vous pouvez toujours payer le loyer…

Quand la France entrera-t-elle au XXIe siècle ?

Cordialement,

Maxime

Ecrire correctement sur le Net ne sert à rien !

J’avoue, le titre de ce billet est volontairement provocateur. Et il est évident que mon opinion est tout autre.

Cependant, à discuter avec de nombreuses personnes qui ont fait d’Internet leur principal outil de travail, j’ai fini par comprendre que, pour eux, l’emploi correct de la langue française n’a finalement que peu d’intérêt en comparaison avec le fait d’avoir un site bien construit, une campagne promotionnelle efficace ou encore un réseau d’affiliation conséquent, digne des plus beaux chaluts de grands fonds. Combien de pages d’accueil m’invitent à visiter « cette jolis boutique qui a était fête pour mois » ? Combien de courriers électroniques m’informent que j’ai eu raison de m’inscrire à tel ou tel service en ligne « qui me feras gagnez du tant et de l’argens » ? Et pire encore, combien d’interlocuteurs s’adressent à moi via messagerie instantanée ou forum pour m’expliquer que « G tout intéré a taffé » avec eux car ils sont de loin les plus grands spécialistes (autoproclamés) de leur spécialité, et ce, « bi1 ki soyent encore assé djeun pour kiffé la teuf » ?… Surement à grands coups de champomy-vodka jusqu’à pas d’heure.

Alors certes, tout le monde n’est pas capable de former des phrases à la fois intelligibles et écrites correctement. Mais quand on se replace dans le contexte, il faut tout de même garder à l’esprit qu’on n’a justement QUE l’écrit pour faire passer ses idées, convaincre et communiquer sur Internet. Ca mérite donc un minimum d’effort de ce côté là. Et, à moins de vouloir cibler exclusivement une certaine catégorie d’internautes dont la culture se limite au SMS et aux emissions de télé-réalité, il est indispensable de s’exprimer le plus clairement et le plus « proprement » possible.

Inutile pour autant d’aller s’asseoir dans une bibliothèque cistercienne pour rédiger tous ses messages avec un précis de grammaire sur les genoux. Des phrases simples, mais lisibles par tous, sur lesquelles on aura passé une ou deux minutes supplémentaires pour éliminer les coquilles et les « phôtes d’aurtografe » les plus grossières, constituent déjà une base suffisante pour communiquer en ligne.

Pour certains, l’orthographe n’est qu’un art mineur, indigne de figurer au même rang que certaines matières scientifiques censées être plus utiles aux informaticiens (comme si la science pouvait s’affranchir de rigueur rédactionnelle). Pour d’autres, c’est carrément un « art minable », un truc de vieux qu’il faut justement battre en brêche en s’appliquant consciencieusement à commettre les fautes les plus abominables chaque fois qu’on touche un clavier. A tous ceux-là, je voudrais d’abord dire que la langue française n’est rien d’autre qu’un ensemble de codes et de règles bien précises, qui ne sont pas très éloignées de celles qu’on trouve dans des domaines réputés plus rigoureux (mathématiques, informatique…). Ensuite, la langue française est déjà tellement malmenée à tous les niveaux de la société que ceux qui essaient de prouver leur rebellion en la martyrisant davantage ne font que confirmer, finalement, leur parfaite intégration dans un système global qui méprise la culture et tend à opérer un nivellement par le bas de l’intelligence commune.

Oublions donc les à-priori et les images surranées autour de la langue française. Ecrire correctement est avant tout une première marque de respect envers ceux qui nous lisent, c’est vrai, mais c’est aussi une force pour celui qui veut faire passer un message. Et surtout c’est la meilleure façon de vendre. Car s’il y a bien une chose sur laquelle tout le monde s’accorde au sujet du nouveau modèle économique né avec Internet, c’est que vendre est encore plus difficile que dans le monde réel.

Du point de vue des consommateurs, les repères commerciaux ont changé. A défaut de pouvoir toucher ce qu’on leur propose, ou de discuter en vis-à-vis avec le commerçant, leur confiance doit s’appuyer sur de nouveaux critères, plus ou moins subjectifs, au nombre desquels figure principalement l’appréciation de ce qu’ils voient (et de ce qu’ils lisent !) sur leur écran. Ainsi, lorsqu’il s’agit pour eux d’acheter en ligne, s’ils ont le choix entre deux boutiques, l’une truffée de fautes et l’autre présentant ses produits dans un français correct, à qualité et conditions égales ils privilégieront cette dernière. Simplement parce qu’en comparaison avec l’autre boutique, elle leur donnera l’impression d’être gérée par des gens sérieux, organisés et professionnels. C’est ce qu’on appelle la confiance induite : ce n’est pas objectif, et rien ne dit qu’on n’a pas affaire à des margoulins en réalité. Mais le fait est qu’ils se vendent bien, sachant tirer parti de leur vitrine, à l’instar des commerçants de quartier dont parlait Gautier Girard dans l’un de ses précédents billets.

Et s’il y a bien un paradoxe dans tout cela, c’est que de très nombreux internautes vont justement choisir cette boutique à cause du sérieux qu’elle dégage par sa façon de communiquer. Même et surtout ceux qui, de leur côté, n’accordent aucun intérêt à bien écrire pour leur propre compte…

Bonne (re-)lecture

Bruno

A quoi sert l’expérience dans le référencement ?

Hier, un de mes amis me racontait une histoire qui devrait vous intéresser.

Il me parlait qu’en tant que webdesigner, il se faisait régulièrement approcher par des sociétés de référencement heureuse de lui vendre moultes prestations.

L’une d’entre elle lui a fait un pitch très poussé, en vantant les mérites de son dirigeant. Après enquête il s’avère que ledit dirigeant a 19 ans.

Cela n’est pas spécialement surprenant dans la mesure où tout un chacun peut se proclamer spécialiste du référencement. Cependant la question que cela pose est la suivante: « peut-on être un bon référenceur sans avoir de recul sur le métier ? »

En résumé: faut-il avoir de l’expérience et du recul pour pouvoir être un bon référenceur ou peut-on se contenter de lire les astuces que l’on trouve sur les forums spécialisés ?

J’attends vos commentaires avec impatience.

Maxime

Apprenez par l’Eurovision

Ceux d’entre-vous qui ont regardé l’Eurovision ont probablement été surpris des résultats:

– Le Hard Rock Gothique de la Finlande qui finit premier

– La ballade langoureuse, au texte soigné de Corneille, de la France qui termine avant-dernière.

Et pourtant ce résultat était prévisible en utilisant une vue marketing de l’événement.

Cause numéro 1: La couverture

L’Eurovision est retransmis dans 38 pays, même si seuls 24 d’entre eux chantent lors de la finale.

Ces 38 pays comprennent bien sûr les pays historiques (France, Espagne, UK, …) mais aussi de nombreux pays d’Europe de l’Est ou des Baltiques.

Pour les habitants de ces pays, ce concours est un grand événement et est suivi par une grosse partie de la population.

Ladite population est sensible à des chansons gaies, « qui bougent ».

Cause numéro 2: L’âge des votants

Les votes pouvaient être réalisés par téléphone ou SMS. Qui utilise le SMS ? Majoritairement des personnes de 15 à 30 ans, plus à même d’être réceptives sur du Hard Rick que sur une ballade sirupeuse.

Cause numéro 3: Le choix de la chanson

Après toutes ces décennies de participations, on penserait que la France sait ce qui marche et ce qui ne marche pas à l’Eurovision. Et bien, non. Il est plus facile de faire chanter d’autres pays qui ne comprennent pas les paroles de vos chansons si la chanson a un rythme ou une mélodie qui permet de se passer du texte.

Prenez quelques vainqueurs de l’Eurovision. En connaissez-vous les paroles ? Citons par exemple Abba, Bucks Fizz ou encore Dana International…

Cela me rappelle un article que j’ai posté ici-même il y a de cela quelques semaines: « C’est l’avis de votre client qui est important, pas le vôtre »

Qu’en pensez-vous ?

Maxime Grandchamp

Petits moustiques et grandes grenouilles

C’est la loi de la nature, dans ce monde chaque maillon de la chaîne alimentaire doit manger un individu du maillon précédent pour survivre et prospérer. C’est ainsi pour une bonne part que le capitalisme tient sa raison d’être dans l’espèce humaine. Chaque entreprise évolue dans un environnement concurrentiel avec ses forces et faiblesses. Et doit sans cesse faire toujours plus, mieux, plus efficace pour survivre et se développer.

On reçoit régulièrement des pressions chez Marketing Internet. De diverses personnes et entités.

Cela va du particulier pas content parce qu’un documentaliste Mirti n’a pas accepté son site personnel créé en Flash et affichant 4 nouvelles pop-ups à chaque changement de page. A la société « concurrente » de 45 personnes, faisant quelques centaines de milliers d’euros de chiffre d’affaires qui tente de nous intimider par divers appels téléphoniques et emails pour des raisons cachées.

En passant par tous ceux qui croient détenir la vérité, qui ne sont pas d’accord avec ce qu’on pense et qui nous le font savoir sans argumenter…

Ceux qui me donnent le plus à réfléchir sont ceux qui, en matière de référencement ou dans d’autres domaines nous menacent alors que nous ne sommes pas responsables de leurs petits soucis, rhumes et mals de tête.

Je pense notamment aux clients, lecteurs, visiteurs qui ont un souci x ou y pour des raisons au dessus d’eux et qui vont nous contacter :

  • parce qu’ils ne sont pas premiers sur Google
  • parce que l’un de nos sites est mieux placé que leur propre site internet
  • parce que Yahoo! ne répond pas à leurs emails demandant de changer leur description
  • parce que même en donnant plein de sous pour avoir des visiteurs ils ne font pas de vente
  • parce que personne il ne veut acheter leurs foies gras
  • parce que l’antivirus de leur ordinateur ne marche plus

Bref.

Autant de raisons pour lesquelles il est plus facile de contacter une société plus petite que les Grands d’internet mais qui en est passionnée, que ceux qui ont l’air gros. Il faut savoir déjà que les petits moustiques répondent pour la plupart aux emails et ont une ligne de téléphone. Il est facile de communiquer avec eux « puisqu’ils ne font pas ça que pour l’argent et qu’ils sont joignables ».

Pour les Grands c’est autre chose. Ils ont des boites de contact planquées quelque part sur leurs sites, les-dits sites sont blindés de Foires Aux Questions. Et puis ils font plein de milliards de recettes, et puis ils sont côtés au Nasdaq aussi. Ils ont plein d’employés habillés cool et leurs grands chefs sont dans le magazine Fortune.

Je remarque donc que sur Internet comme ailleurs c’est plus-mieux d’être une grande grenouille qu’un petit moustique.

Je me doute bien par contre qu’il faut prendre gare aux couleuvres…

Bien cordialement,

Gautier.

Perdez-vous votre temps avec des astuces de référencement ?

Tous les jours je reçois des messages me demandant ce que je pense de telle astuce sur le référencement. Tous les jours je lis des articles sur telle nouveauté ou un nouveau truc pour être en haut des résultats de Google.

Il me semble que si je faisais une compilation de toutes ces astuces, j’aurais un livre de 500 pages qui dirait tout et son contraire.

Ce que je trouve vraiment intéressant est qu’il semble qu’il y ait des personnes qui ne font rien d’autre que d’expérimenter toutes ces astuces, de les commenter, de les critiquer…

Je pense que si vous faites cela vous vous trompez. C’est une perte de temps inutile.

Revenez simplement à la vraie question: « pourquoi Google vous mettrait-il en haut de ses résultats ? »

Et la réponse est simple:  » parce que votre site est le site qui répond le mieux à la requête tapée ».

N’oubliez pas que si vous utilisez Google pour faire vos recherches, c’est parce que Google vous donne de « meilleurs résultats » que Yahoo, MSN ou DeepIndex.

Donc la suite du raisonnement est tout aussi logique: « comment jugez-vous qu’un site répond à votre demande ? ». La réponse: « s’il a le contenu que je cherche ».

Voilà. Exactement.

Donc pourquoi perdez-vous du temps à tester la dernière méthode à la mode pour plaire à Google alors que tout ce que vous avez à faire est de créer du contenu de qualité ?

Peut-être est-ce parce que votre site n’a aucun intérêt ?

Cordialement,

Maxime

C’est l’avis de votre client qui est important, pas le vôtre

Je reçois régulièrement des emails de personnes d’origine diverses (webagencies, designers, freelances, particuliers, PME…) qui me disent « je ne comprends pas pourquoi vous n’aimez pas le Flash » (ou Java, ou Web 2.0, ou toute autre technologie).

Soyons clairs: je n’ai rien contre ces technologies en soit. A part que dans 99% des cas c’est une perte de temps que de s’y consacrer.

Généralement je réponds donc par un email laconique « C’est une bonne technologie mais elle n’est pas compatible avec le référencement ou elle risque de distraire vos prospects du but de vote site ». Et la réponse fuse aussi vite « oui, mais quand on vous lit on croirait qu’il faut un site sans image, avec uniquement du texte, ce n’est pas ce que veulent les clients ».

Faux.

C’est precisément ce que veulent les clients.

Ce que veulent les clients c’est un site qui répond à leur besoin, et ce le plus rapidement possible. Si votre site peut faire cela, vous aurez la vente, sinon ce sera un concurrent.

Quand vous recherchez la définition d’un mot vous regardez dans un dictionnaire. Avez-vous déjà regardé vraiment un tel objet ? Ce n’est pas vraiment une oeuvre d’art, pas très coloré, un peu rébarbatif… et pourtant vous y revenez sans cesse.

De la même façon si une personne désire acheter un tire-bouchon, elle le fera sur le site qui lui permettra de le faire le plus simplement possible. Si elle doit passer deux pages tunnel, deux présentations en 3D et trois slideshows avant de pouvoir passer commande, elle sera partie depuis longtemps.

« Ce n’est pas assez beau, cela ne marchera jamais, je n’achèterai pas sur ce site… ». Si vous me permettez: on s’en moque de ce que vous pensez. Après tout vous n’êtes pas la cible. Nous en reparlerons quand vous serez à la recherche du produit que je vends.

C’est le même débat que celui sur « pages longues ou pages courtes ? ». Une page longue vend mieux parce qu’elle répond à toutes les questions que se pose le prospect. Si par contre un visiteur non qualifié arrive sur votre site, que la page soit longue ou non, vous ne vendrez rien. Et dans ce cas, on se moque de leur avis.

Si vous demandez leur avis à des personnes qui ne sont pas intéressées par vos produits, vous perdez votre temps. Je vous recommande donc de cesser de demander leur avis à votre PDG, votre voisin de palier, … Interrogez vos clients et vous ferez enfin des progrès.

Cordialement,

Maxime

Vous faites du Web 2.0 ? c’est tellement dépassé…

Un peu partout je lis les bienfaits du Web 2.0. Cela semble être la nouvelle panacée sur Internet et justifie de faire la couverture des magazines, des journaux, des sites et suscite des kilomètres de messages sur les forums et blogs.

Pour ceux qui vivraient sur une autre planète, laissez-moi vous faire le pitch de Web 2.0: c’est de l’Internet intéractif, où la page web se comporte comme une application logicielle.

Exemple le plus représentatif: Google Maps. Quand vous utilisez le site vous pouvez faire défiler la carte dans toutes les directions, d’un simple glissement de souris.

Techniquement, c’est du JavaScript avec des requêtes XML qui récupèrent des éléments depuis un serveur distant. Le petit nom de cette approche est « Ajax ».

Bref, un truc formidable et impressionnant.

Au moins aussi impressionnant que les feeds RSS qui vont « révolutionner la façon dont nous accédons à l’information »: toujours à jour, sans nécessité de visiter le site source, etc…

En résumé: si vous ne faites pas ces choses là, vous n’êtes pas en Web 2.0 et vous êtes dépassé.

Cependant, je n’ai pas le sentiment que ces technologies soient nouvelles. XMLHttpRequest sur lequel est basé AJAX existe depuis plusieurs années. Et les sites en JavaScript depuis la nuit des temps…

Le RSS de nouveau n’a rien de neuf. Demandez à mes cheveux blancs s’ils se souviennent de PointCast et ils vous répondront « 1997, diffusion d’informations directement sur le bureau avec synchronisation ».

Alors pourquoi la nouveauté ? Simplement parce que maintenant l’ADSL et le Cable ont rendu viables ces approches: vous êtes connecté en permanence et la vitesse de connexion est suffisante pour transmettre images et son en temps réel.

Le Web 2.0 n’est pas l’AJAX, ni le RSS. Le Web 2.0 c’est la permanence et la vitesse.

Maintenant si vous permettez, je vous laisse, je dois finir le Web 3.0: simplement le nouveau nom des CSS et de l’XHTML, autrement dit le respect des standards et l’accessibilité… Et aux gens qui me diront « ce n’est rien de neuf, Opquast et les autres sont batis sur ces pratiques depuis des années », je répondrai « souvenez-vous de PointCast »…

Bon Futur.

Maxime

PS: je remarque à l’instant que Opquast propose de l’AJAX dans leur interface. Doit-on parler de Web 2+3 ?

Payer plus ne rend pas plus exigeant

On a tendance à croire que les clients les plus exigeants sont ceux qui achètent des prestations chères. L’expérience tend à démontrer le contraire.

En effet, les gens qui sont prêts à payer plus pour une prestation sont généralement des personnes conscientes de leurs besoins, donc qui sont plus à même de choisir le produit qui répond à leurs besoins et non pas le premier produit venu.

Par ailleurs, si un client trouve chère une prestation à quelques dizaines d’euros, il trouvera aussi cher votre tarif horaire pour des suppléments non compris dans la prestation initiale.

Le type de clients est aussi différent entre le bas du marché et le reste. Celui qui recherche la prestation la moins chère est généralement du profil étudiant ou similaire: il a beaucoup de temps libre mais peu d’argent. Pour lui le temps ne se monnaie pas, mais le « concret » oui: écrire un email, répondre au téléphone, faire un audit, produire un rapport sont des prestations qui ne valent « rien » à ses yeux, au contraire d’une prestation qui lui est quantifiable comme par exemple l’achat ‘un bien physique. Pour prendre un exemple réel, c’est le souci typique des hébergeurs discounts, qui se retrouvent à servir une communauté de gens qui en veulent toujours plus: « j’ai payé 12 euros pour cet hébergement d’un an, pourquoi je ne peux pas passer 5h au téléphone avec un technicien pour qu’il m’explique comment développer mon site ? »

Quand vous décidez votre grille tarifaire, assurez-vous de ne pas descendre plus bas que nécessaire: les ventes seront peut-être plus nombreuses mais le suivi, la maintenance et le support ne joueront pas en votre faveur.

Bons calculs !