Le référencement, l’ennemi du visiteur

Le Monde - Article: La hausse des adoptions en 2010 est à relativiser
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Une des méthodes les plus efficaces pour améliorer son référencement est de faire des liens. Les liens sont suivis par les moteurs, de nouvelles pages découvertes et ajoutées à l’index, les ancres interprétées, et du PageRank transmis.

Par contre il serait faux de croire que les liens n’intéressent que les moteurs. Quand je lis un article, j’aime bien suivre les liens vers des articles associés, des définitions ou des points de vue différents.

Ce n’est pas un avis partagé par le journal Le Monde: pour eux les liens ne servent qu’aux moteurs et en tant que tels ils doivent être cachés.

Prenons un article au hasard: Une victoire contre les tracasseries, mis en ligne hier. Cet article comporte trois liens que vous ne pouvez pas voir et pourtant ils sont bien au coeur du texte et sur du contenu visible. On ne parle pas ici de faire un lien écrit en blanc sur fond blanc, mais de ne pas identifier le lien en tant que tel.

Quels sont ses liens ? Le premier se trouve sur la photo, au niveau de la légende: le nom Asghar Farhadi y est cliquable et amène sur la liste de tous les articles le mentionnant sur le site.

Les deux autres se trouvent en milieu de texte dans la phrase: « Cette allusion à Mohsen Makhmalbaf, exilé, et à Jafar Panahi, sous le coup d’une interdiction professionnelle ». Les noms des deux réalisateurs sont en effet cliquables eux aussi.

Cette page n’est pas unique sur le site du journal, loi de là: tous les articles sont truffés de liens masqués, généralement au niveau du nom des protagonistes.

Pourquoi maquer ces liens ? Ces liens ont autant, si ce n’est plus, d’intérêt pour les visiteurs que pour les moteurs.

Pourquoi toujours croire que le référencement est l’ennemi du visiteur ? Ce qui plaît à l’un fait généralement plaisir à l’autre.

Pas de limite

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Sur votre site Internet, il n’y a pas de limite.

Vous pouvez écrire autant de pages que vous voulez et avoir des pages aussi longue que vous désirez.

Cela ne vous coûte pas plus d’avoir 500 articles sur votre blog que d’en avoir 5. C’est le même prix si vous écrivez 10 pages ou si vous écrivez 3 mots.

Vous avez donc la place pour détailler, pour expliquer, pour répondre à toutes les questions.

Et pourtant ce n’est pas toujours le meilleur choix. Parfois faire court est plus efficace.

Comme votre site n’est pas limité par l’extérieur c’est à vous de fixer les limites. Et cette décision est plus difficile à prendre que de simplement respecter une contrainte imposée.

N’écrivez pas cet article

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Quand on tient un blog il est tentant de poster le plus possible. Après tout, on nous rabâche le fait qu’il faut mettre souvent de nouveaux articles et que plus on en aura, plus on aura de trafic.

En théorie ce n’est pas faux, en pratique poster plus peut causer l’effet inverse à celui recherché.

Un article court sera moins poussé, moins approfondi qu’une étude de plusieurs centaines de pages. Un article écrit « parce qu’il en faut un aujourd’hui » n’apportera probablement rien de nouveau.

Il sera donc moins utile pour vos lecteurs.

Et de façon plus vitale, il sera aussi moins utile pour vous: vous ne faites pas ressortir l’expertise qui est la vôtre. Vous diluez votre marque.Vous réduisez la puissance de vos compétences.

Un article de qualité moyenne n’apporte rien à Internet. Il n’a donc rien à faire en ligne.

Ecoutez-vous quand vous surfez

See, Hear and Speak No Evil
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Vous êtes sur Internet plusieurs heures par jour. Vous visitez des dizaines de sites.

Vous écoutez-vous quand vous surfez ? A chaque page que vous ouvrez, des émotions vous envahissent.

Parfois vous pestez de ne pas trouver l’information, parfois vous murmurez « merci » au webmaster qui a mis l’information que vous cherchez en page d’accueil.

D’autres fois vous hurlez contre ces popups, popunders, intesticiels et autres publicités envahissantes, d’autres fois vous souriez à la lecture d’un article détaillé qui répond enfin à vos attentes.

Vous savez quoi ? Vous n’êtes pas le seul. Les visiteurs de votre site font de même.

Si vous n’aimez pas les publicités quand vous visitez des sites, pourquoi pensez-vous que vos visiteurs aiment celles de votre site ?

Si vous n’appréciez pas de devoir remplir cinq pages d’informations pour acheter un produit à 10 euros, pourquoi croyez-vous que vos clients sont contents de le faire chez vous ?

Si vous n’aimez pas recevoir des spams, pourquoi en envoyez-vous ?