A quoi sert l’expérience dans le référencement ?

Hier, un de mes amis me racontait une histoire qui devrait vous intéresser.

Il me parlait qu’en tant que webdesigner, il se faisait régulièrement approcher par des sociétés de référencement heureuse de lui vendre moultes prestations.

L’une d’entre elle lui a fait un pitch très poussé, en vantant les mérites de son dirigeant. Après enquête il s’avère que ledit dirigeant a 19 ans.

Cela n’est pas spécialement surprenant dans la mesure où tout un chacun peut se proclamer spécialiste du référencement. Cependant la question que cela pose est la suivante: « peut-on être un bon référenceur sans avoir de recul sur le métier ? »

En résumé: faut-il avoir de l’expérience et du recul pour pouvoir être un bon référenceur ou peut-on se contenter de lire les astuces que l’on trouve sur les forums spécialisés ?

J’attends vos commentaires avec impatience.

Maxime

Apprenez par l’Eurovision

Ceux d’entre-vous qui ont regardé l’Eurovision ont probablement été surpris des résultats:

– Le Hard Rock Gothique de la Finlande qui finit premier

– La ballade langoureuse, au texte soigné de Corneille, de la France qui termine avant-dernière.

Et pourtant ce résultat était prévisible en utilisant une vue marketing de l’événement.

Cause numéro 1: La couverture

L’Eurovision est retransmis dans 38 pays, même si seuls 24 d’entre eux chantent lors de la finale.

Ces 38 pays comprennent bien sûr les pays historiques (France, Espagne, UK, …) mais aussi de nombreux pays d’Europe de l’Est ou des Baltiques.

Pour les habitants de ces pays, ce concours est un grand événement et est suivi par une grosse partie de la population.

Ladite population est sensible à des chansons gaies, « qui bougent ».

Cause numéro 2: L’âge des votants

Les votes pouvaient être réalisés par téléphone ou SMS. Qui utilise le SMS ? Majoritairement des personnes de 15 à 30 ans, plus à même d’être réceptives sur du Hard Rick que sur une ballade sirupeuse.

Cause numéro 3: Le choix de la chanson

Après toutes ces décennies de participations, on penserait que la France sait ce qui marche et ce qui ne marche pas à l’Eurovision. Et bien, non. Il est plus facile de faire chanter d’autres pays qui ne comprennent pas les paroles de vos chansons si la chanson a un rythme ou une mélodie qui permet de se passer du texte.

Prenez quelques vainqueurs de l’Eurovision. En connaissez-vous les paroles ? Citons par exemple Abba, Bucks Fizz ou encore Dana International…

Cela me rappelle un article que j’ai posté ici-même il y a de cela quelques semaines: « C’est l’avis de votre client qui est important, pas le vôtre »

Qu’en pensez-vous ?

Maxime Grandchamp

Petits moustiques et grandes grenouilles

C’est la loi de la nature, dans ce monde chaque maillon de la chaîne alimentaire doit manger un individu du maillon précédent pour survivre et prospérer. C’est ainsi pour une bonne part que le capitalisme tient sa raison d’être dans l’espèce humaine. Chaque entreprise évolue dans un environnement concurrentiel avec ses forces et faiblesses. Et doit sans cesse faire toujours plus, mieux, plus efficace pour survivre et se développer.

On reçoit régulièrement des pressions chez Marketing Internet. De diverses personnes et entités.

Cela va du particulier pas content parce qu’un documentaliste Mirti n’a pas accepté son site personnel créé en Flash et affichant 4 nouvelles pop-ups à chaque changement de page. A la société « concurrente » de 45 personnes, faisant quelques centaines de milliers d’euros de chiffre d’affaires qui tente de nous intimider par divers appels téléphoniques et emails pour des raisons cachées.

En passant par tous ceux qui croient détenir la vérité, qui ne sont pas d’accord avec ce qu’on pense et qui nous le font savoir sans argumenter…

Ceux qui me donnent le plus à réfléchir sont ceux qui, en matière de référencement ou dans d’autres domaines nous menacent alors que nous ne sommes pas responsables de leurs petits soucis, rhumes et mals de tête.

Je pense notamment aux clients, lecteurs, visiteurs qui ont un souci x ou y pour des raisons au dessus d’eux et qui vont nous contacter :

  • parce qu’ils ne sont pas premiers sur Google
  • parce que l’un de nos sites est mieux placé que leur propre site internet
  • parce que Yahoo! ne répond pas à leurs emails demandant de changer leur description
  • parce que même en donnant plein de sous pour avoir des visiteurs ils ne font pas de vente
  • parce que personne il ne veut acheter leurs foies gras
  • parce que l’antivirus de leur ordinateur ne marche plus

Bref.

Autant de raisons pour lesquelles il est plus facile de contacter une société plus petite que les Grands d’internet mais qui en est passionnée, que ceux qui ont l’air gros. Il faut savoir déjà que les petits moustiques répondent pour la plupart aux emails et ont une ligne de téléphone. Il est facile de communiquer avec eux « puisqu’ils ne font pas ça que pour l’argent et qu’ils sont joignables ».

Pour les Grands c’est autre chose. Ils ont des boites de contact planquées quelque part sur leurs sites, les-dits sites sont blindés de Foires Aux Questions. Et puis ils font plein de milliards de recettes, et puis ils sont côtés au Nasdaq aussi. Ils ont plein d’employés habillés cool et leurs grands chefs sont dans le magazine Fortune.

Je remarque donc que sur Internet comme ailleurs c’est plus-mieux d’être une grande grenouille qu’un petit moustique.

Je me doute bien par contre qu’il faut prendre gare aux couleuvres…

Bien cordialement,

Gautier.

Perdez-vous votre temps avec des astuces de référencement ?

Tous les jours je reçois des messages me demandant ce que je pense de telle astuce sur le référencement. Tous les jours je lis des articles sur telle nouveauté ou un nouveau truc pour être en haut des résultats de Google.

Il me semble que si je faisais une compilation de toutes ces astuces, j’aurais un livre de 500 pages qui dirait tout et son contraire.

Ce que je trouve vraiment intéressant est qu’il semble qu’il y ait des personnes qui ne font rien d’autre que d’expérimenter toutes ces astuces, de les commenter, de les critiquer…

Je pense que si vous faites cela vous vous trompez. C’est une perte de temps inutile.

Revenez simplement à la vraie question: « pourquoi Google vous mettrait-il en haut de ses résultats ? »

Et la réponse est simple:  » parce que votre site est le site qui répond le mieux à la requête tapée ».

N’oubliez pas que si vous utilisez Google pour faire vos recherches, c’est parce que Google vous donne de « meilleurs résultats » que Yahoo, MSN ou DeepIndex.

Donc la suite du raisonnement est tout aussi logique: « comment jugez-vous qu’un site répond à votre demande ? ». La réponse: « s’il a le contenu que je cherche ».

Voilà. Exactement.

Donc pourquoi perdez-vous du temps à tester la dernière méthode à la mode pour plaire à Google alors que tout ce que vous avez à faire est de créer du contenu de qualité ?

Peut-être est-ce parce que votre site n’a aucun intérêt ?

Cordialement,

Maxime

C’est l’avis de votre client qui est important, pas le vôtre

Je reçois régulièrement des emails de personnes d’origine diverses (webagencies, designers, freelances, particuliers, PME…) qui me disent « je ne comprends pas pourquoi vous n’aimez pas le Flash » (ou Java, ou Web 2.0, ou toute autre technologie).

Soyons clairs: je n’ai rien contre ces technologies en soit. A part que dans 99% des cas c’est une perte de temps que de s’y consacrer.

Généralement je réponds donc par un email laconique « C’est une bonne technologie mais elle n’est pas compatible avec le référencement ou elle risque de distraire vos prospects du but de vote site ». Et la réponse fuse aussi vite « oui, mais quand on vous lit on croirait qu’il faut un site sans image, avec uniquement du texte, ce n’est pas ce que veulent les clients ».

Faux.

C’est precisément ce que veulent les clients.

Ce que veulent les clients c’est un site qui répond à leur besoin, et ce le plus rapidement possible. Si votre site peut faire cela, vous aurez la vente, sinon ce sera un concurrent.

Quand vous recherchez la définition d’un mot vous regardez dans un dictionnaire. Avez-vous déjà regardé vraiment un tel objet ? Ce n’est pas vraiment une oeuvre d’art, pas très coloré, un peu rébarbatif… et pourtant vous y revenez sans cesse.

De la même façon si une personne désire acheter un tire-bouchon, elle le fera sur le site qui lui permettra de le faire le plus simplement possible. Si elle doit passer deux pages tunnel, deux présentations en 3D et trois slideshows avant de pouvoir passer commande, elle sera partie depuis longtemps.

« Ce n’est pas assez beau, cela ne marchera jamais, je n’achèterai pas sur ce site… ». Si vous me permettez: on s’en moque de ce que vous pensez. Après tout vous n’êtes pas la cible. Nous en reparlerons quand vous serez à la recherche du produit que je vends.

C’est le même débat que celui sur « pages longues ou pages courtes ? ». Une page longue vend mieux parce qu’elle répond à toutes les questions que se pose le prospect. Si par contre un visiteur non qualifié arrive sur votre site, que la page soit longue ou non, vous ne vendrez rien. Et dans ce cas, on se moque de leur avis.

Si vous demandez leur avis à des personnes qui ne sont pas intéressées par vos produits, vous perdez votre temps. Je vous recommande donc de cesser de demander leur avis à votre PDG, votre voisin de palier, … Interrogez vos clients et vous ferez enfin des progrès.

Cordialement,

Maxime

Payer plus ne rend pas plus exigeant

On a tendance à croire que les clients les plus exigeants sont ceux qui achètent des prestations chères. L’expérience tend à démontrer le contraire.

En effet, les gens qui sont prêts à payer plus pour une prestation sont généralement des personnes conscientes de leurs besoins, donc qui sont plus à même de choisir le produit qui répond à leurs besoins et non pas le premier produit venu.

Par ailleurs, si un client trouve chère une prestation à quelques dizaines d’euros, il trouvera aussi cher votre tarif horaire pour des suppléments non compris dans la prestation initiale.

Le type de clients est aussi différent entre le bas du marché et le reste. Celui qui recherche la prestation la moins chère est généralement du profil étudiant ou similaire: il a beaucoup de temps libre mais peu d’argent. Pour lui le temps ne se monnaie pas, mais le « concret » oui: écrire un email, répondre au téléphone, faire un audit, produire un rapport sont des prestations qui ne valent « rien » à ses yeux, au contraire d’une prestation qui lui est quantifiable comme par exemple l’achat ‘un bien physique. Pour prendre un exemple réel, c’est le souci typique des hébergeurs discounts, qui se retrouvent à servir une communauté de gens qui en veulent toujours plus: « j’ai payé 12 euros pour cet hébergement d’un an, pourquoi je ne peux pas passer 5h au téléphone avec un technicien pour qu’il m’explique comment développer mon site ? »

Quand vous décidez votre grille tarifaire, assurez-vous de ne pas descendre plus bas que nécessaire: les ventes seront peut-être plus nombreuses mais le suivi, la maintenance et le support ne joueront pas en votre faveur.

Bons calculs !

Comment voulez-vous progresser si vous n’écoutez pas ?

Je reçois régulièrement des demandes de commentaire ou feedback. Les lecteurs des Chroniques et de Vendre par Internet m’envoient leur URL et me demandent ce que je pense de leur site.

Le souci est que dans la majorité des cas, les gens ne veulent pas entendre ce que je leur réponds. Par exemple, une réponse du type « vous devriez supprimer l’animation Flash en page d’accueil. Elle prend 12 minutes à se charger et n’a aucun intérêt » suscite généralement un commentaire comme « mais vous n’y pensez pas! j’ai passé 3 mois à faire cette oeuvre d’art ».

Dans ce cas pourquoi me demander mon avis ?

Plus généralement, il semble qu’il soit tabou en France de faire la critique de quelque chose. Les personnes qui demandent du feedback, voire qui commandent un audit de leur site, recherchent avant tout la confirmation qu’ils ont raison et non pas des sources d’amélioration. Quel est l’intérêt dans ce cas ?

Ce qui fait le succès d’un site et d’une activité commerciale, c’est le fait de se remettre en question en permanence.

Je me souviens avoir passé plusieurs semaines à étudier un logiciel de prise de commandes en ligne. Après de nombreuses discussions en interne, nous avons décidé de l’acquerrir, nous avons ensuite mis un développeur sur le code afin de l’adapter à nos besoins et après 3 mois, une fois le travail presque terminé, nous avons admis que ce n’était pas la solution qu’il nous fallait.

Combien de personnes auraient déployé quand même l’installation ?

Il vaut mieux admettre que l’on se trompe et rectifier, quitte à repartir à zéro, que persister dans la mauvaise voie. Le temps perdu sera toujours moindre. Si vous savez que vous avez fait une erreur, alors vous avez appris suffisament pour justifier de tout effacer et recommencer.

Bonnes corrections.

Maxime

Comment vas-tu lecteur ?

Il semble à la mode d’utiliser le tutoiement. Ce qui a démarré il y a 2 ou 3 ans par un vétéran de la télévision française (Michel Drucker) se retrouve désormais à tous les coins de rues.

Au début c’était limité à l’interpellation entre animateurs, ou personnes du même monde, qui commençaient à trouver le vouvoiement public alors qu’ils se tutoient en privé un peu surfait.

Ensuite est venu le tutoiement des invités, sous prétexte qu’on les croise depuis longtemps.

Et maintenant c’est la norme. Plus aucune émission sans un tutoiement forcé. « Salut, on ne se connait pas, on ne s’est jamais rencontré et on n’est pas de la même génération, mais je te tutoie hein. »

Il est vrai que la France avait du retard à ce sujet. L’Espagne, le Maghreb, la Belgique… sont tous des pays où le tutoiement est monnaie courante. Je ne parlerai même pas de la Suède où il est illégal de vouvoyer, sauf le roi…

Néanmoins dans une société où on oublie le respect des autres et où on perd la valeur du temps des autres, cela ne me semble pas une bonne chose.

Je suis contre les barrières inutiles, mais je ne suis pas pour enlever tout respect.

Entre ça et le language SMS, je pense que nous aurons d’ici quelques années intérêt à tous parler esperanto…

Promis, j’essaie de rester jeune et mon prochain message sera du type « Yo, mon pote, koment tu vas ? Le mkt en lign est vital pour la survie de la mark mé si tu prends un ex kelkonk ca va pa. »

Bon déchiffrage.

Maxime