Faire une remise est une erreur mathématique

Money, Maths, Morals #32/365
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Les temps sont durs, l’argent ne coule plus à flots, les clients se font prier pour acheter.

Etant donné le climat économique, il est nécessaire de redoubler d’efforts et d’inventivité pour continuer à vendre correctement, voire pour simplement survivre.

La remise s’impose rapidement comme le meilleur choix.

C’est une grave erreur. En voici la preuve mathématique:

Si vous vendez un produit 100 euros* et que votre marge est de 20%, vous gagnez 20 euros par vente.

Quand vous faites une remise de 10%, vous baissez votre prix à 90 euros et votre marge n’est plus que de 10 euros par vente. Ce qui veut dire que vous devez vendre deux fois plus pour gagner autant.

Est-ce que faire une remise de 10% va vous apporter deux fois plus de ventes ? Non. Simplement parce que vous n’allez pas doubler votre taux de conversion et vous n’influez en rien sur le nombre de personnes qui voient votre offre.

Donner une remise ajoute de la pression sur vos épaules au lieu de simplifier votre tâche. Pensez-y la prochaine fois que vous êtes sur le point de choisir cette stratégie.

*J’ignore volontairement la TVA qui compliquerait les calculs pour obtenir le même résultat.

Tous nos devis sont négociables

And then she said ... and then I said ... and then ...
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« Tous nos devis sont négociables » est la phrase qui se trouve dans les termes et conditions sur le site d’une petite entreprise familiale.

Et la phrase suivante est « Tous les tarifs seront décidés par la société et le client de façon à ce que les deux parties arrivent à un chiffre qui leur conviennent. »

Cela part d’un bon sentiment: que le client sache que le prix lui conviendra dans tous les cas. Cependant en pratique, cela donne une vision amateur et on hésite à faire appel à eux. Pourquoi contacter une société qui facture à la tête du client ? Ce n’est pas un sentiment très agréable.

Acceptez de négocier, mais ne le mettez pas en gros sur votre site. C’est un business, pas la vente d’un meuble par petites annonces.

Toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire.

Etes-vous un parmi 15000 ?

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Il existe en France une vingtaine d’universités qui proposent des formations en marketing. La France compte aussi 119 écoles de commerce et marketing.

Sans compter ceux qui passent par des filières professionnelles, les promotions internes et les formations privées.

Cela nous fait plus de 15000 personnes qui obtiennent un diplôme à dominante marketing chaque année.

Si vous êtes l’un d’entre eux, félicitations.

Par contre avez-vous conscience que vous rejoignez les rangs de plusieurs centaines de milliers de personnes qui ont le même diplôme ?

Comment allez-vous faire mieux qu’être un numéro parmi tant d’autres ?  Comment ne pas rester un « simple marketeur » ?

Je viens de croiser le site d’un marketeur spécialisé en chirurgie plastique. Il a pour les clients des cliniques et chirurgiens plastiques et fait la promotion de leurs services.

Si j’étais chirurgien plastique, je ferais appel à ses services, pas à ceux des 14999 autres marketeurs qui proposent tous la même chose.

En tant que marketeur vous créez les USP (ACV pour les partisans de la loi Toubon) de vos clients. Quelle est la vôtre ?

La police est venue chez moi

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C’était l’anniversaire de ma fille. Elle avait invité quelques (avec « quelques » valant entre 14 et 15) amis à la maison et ils s’étaient tous entassés dans le salon, avec la télévision à fond pour regarder un DVD en grignotant des truc sucrés.

J’étais dans la cuisine en train d’attendre patiemment que les deux ou trois heures se passent.

Quelqu’un à la porte. J’ai ouvert et me suis trouvé nez à nez avec Mark Davidson, sergent de la police.

« Sergent Davidson » m’a-t-il dit en me montrant un joli badge.

« Oui, que puis-je ? » ai-je répondu innocemment en me demandant qui avait bien pu râler pour le bruit venant de mon salon.

« Vous êtes le propriétaire de la maison ? » a-t-il ajouté.

« Euh, oui. » A ce moment je ne suis pas inquiet mais euh, si, quand même. Pourtant je suis certain de n’avoir rien à me reprocher, mais sait-on jamais …

« Je suis le sergent en charge du secteur, nous faisons actuellement le tour des maisons pour savoir ce que vous pensez de nos actions, connaître vos besoins et découvrir comment nous pouvons vous aider en terme de sécurité ».

Si même une institution comme la police est capable de demander au public comment aider au mieux, je pense que vous n’avez aucune excuse pour ne pas répondre aux attentes de vos clients. Qu’attendez-vous ?

Vous envoyez des spams

Le spam dans la vrai vie
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Tous les jours ma boite est remplie de spams. Quand je lis mes emails pour la première fois le matin, j’en ai entre 300 et 400 et uniquement 2 ou 3 messages légitimes. Dans la journée, c’est la même chose: chaque heure m’amène quelques messages et quelques dizaines de spams.

Ces messages que j’appelle spams en sont-ils vraiment ? N’y-a-t-il pas des newsletters auxquelles je me suis inscrit il y a longtemps ? Des informations provenant de fournisseurs divers ? Des messages relayés par des amis pensant me faire plaisir ?

Si, certainement. Mais cela n’empêche pas que dans le flot des emails que je reçois chaque jour, je perçois ces messages comme du spam. Qu’ils en soient réellement selon la définition officielle importe peu, dans tous les cas je leur réserve le même traitement: j’efface.

Vous traitez votre boite email de la même façon que moi. Vous êtes inondé sous les messages.

Et vous envoyez des newsletters et autres emails à vos clients, qui pensent la même chose de vous: « spammeur ».

Si vous pensez cela des emails que vous recevez, ceux qui reçoivent vos emails le pensent aussi.

La solution ? Envoyez des messages des messages que l’on veut lire, des messages que vous aimeriez recevoir.

Tous les liens ne sont pas égaux pour Google

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Il est notoire qu’une stratégie de référencement doit se baser en grande partie sur la création de liens (« netlinking » pour ceux qui veulent impressionner femmes et maîtresses).

Par contre aux yeux de Google tous les liens n’ont pas la même valeur. Quelques exemples:

  • un lien interne
  • un lien depuis un blog
  • un lien en « no follow »
  • un lien depuis une ferme de liens

Google vient d’ailleurs d’ajouter à cette liste un nouveau type de lien: le lien négatif.

Imaginons que votre produit génère des plaintes. Ces plaintes sont exprimés sur des sites avec un lien vers votre site. Au final, même si vous avez des plaintes, votre référencement s’améliore puisque vous avez plus de liens pointant vers votre site.

Google vient de mettre en place un nouvel algorithme qui identifie ce type de liens et en tient compte en tant que négatif dans ses classements.

Désormais faire du mal à vos clients n’aidera plus votre référencement.

Source: blog officiel Google

Quel genre d’internaute êtes-vous ?

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Répondez aux questions suivantes:

1- Combien d’heures surfez-vous par semaine ?

  • A- moins de 5
  • B- moins de 20
  • C- plus de 20

2- Quel navigateur utilisez-vous ?

  • A- Firefox
  • B- Internet Explorer
  • C- Chrome
  • D- un peu de tout

3- Combien de sites avez-vous ?

  • A- aucun
  • B- 1
  • C- 2 à 5
  • D- plus de 5

4- Pensez-vous qu’on puisse vivre sans Internet ?

  • A- oui
  • B- non

5- A combien de questions de ce sondage avez-vous répondu ?

  • A- 4
  • B- toutes

Voilà qui prouve que vous ne pouvez pas résister à un sondage (ou un test de personnalité ou similaire). Vos clients non plus. Exploitez-vous leur faiblesse ?

Ce qu’est vraiment un entrepreneur

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Creative Commons License photo credit: Stas Kulesh

Un entrepreneur n’est pas quelqu’un qui veut gagner de l’argent.

Un entrepreneur n’est pas quelqu’un qui a une idée.

Un entrepreneur n’est pas quelqu’un qui veut faire un impact.

Ce n’est pas non plus quelqu’un qui refuse l’autorité.

Ni une personne qui veut sa liberté.

Un entrepreneur est quelqu’un qui aime avoir peur.

Peur de ne pas avoir de clients, peur de faire un flop, peur de se tromper, peur de se lancer, peur de recevoir du courrier, peur de ne pas recevoir de courrier, peur des problèmes techniques, peur des questions administratives, peur du regard des autres, peur de ne pas pouvoir supporter les autres, peur de devoir recommencer, peur de se répéter, peur d’innover, peur d’avoir peur.

Mais avant même tout cela, un entrepreneur est quelqu’un qui ose prendre des risques.

Donnez-moi une raison de le faire

Noche, Agua, Luz
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Savoir ce que pensent vos visiteurs, vos prospects et vos clients est indispensable pour votre activité. J‘en ai déjà parlé en détails il y a quelques temps.

Par contre, il est indispensable de respecter la personne qui vous aide.

J’ai reçu ce matin un email bref et efficace: « Vous êtes resté dans notre hôtel il y a quelques jours, pouvez-vous répondre à ce sondage et nous dire ce que vous pensez de votre visite chez nous. »

Cette démarche est louable et une très bonne idée.

Cependant elle se heurte à un gros problème: je n’ai aucune raison de le faire.

Cette grande chaîne hôtelière me demande de donner mon temps pour les aider. Pourquoi le ferais-je ? Mon temps est précieux et je n’ai aucun intérêt à les aider, n’étant pas actionnaire.

La seule motivation que je pourrais avoir est si mon séjour s’était mal passé. Auquel cas, ce formulaire me donne un endroit pour me plaindre.

Est-ce que les résultats de ce sondage sont intéressants ? Oui dans le mesure où cela permet de savoir ce qui ne va pas. Mais ces résultats ne sont pas représentatifs.

Il serait plus efficace de donner un cadeau en échange du temps passé à répondre. Offrir 10% de remise, une bouteille de vin lors de la prochaine visite ou l’entrée dans un concours pour gagner un week end suffirait à obtenir nettement plus de résultats sans coûter grand chose.

Ne demandez pas à vos clients de donner leur temps pour vous aider, vous avez déjà pris leur argent. Respectez un équilibre nécessaire.

C’est quoi un millilitre ?

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Avez-vous déjà lu un paquet de lessive ?

Sur l’un des côtés se trouve le détail de la quantité de lessive à utiliser.

Il s’agit généralement d’un tableau qui tient compte de la dureté de l’eau (sa teneur en calcaire) ainsi que du niveau de saleté du linge.

Et à la croisée de ces lignes et colonnes se trouve un chiffre exprimé en millilitres, sensé représenté la quantité de lessive à utiliser.

Je ne connais rien de plus inutilisable.

Comment peut-on connaître simplement la dureté de l’eau ? J’ai beau regarder mon robinet, je ne le vois pas.

Comment savoir si mon linge est peu sale, sale ou très sale ? C’est subjectif, non ?

Et surtout, c’est quoi 60 ml de lessive ? Je suis sensé le mesurer comment ? Une pinte c’est 567ml, je prends donc 11% d’un verre et je devrais être bon ?

Faites-vous pareil sur votre site ? Exigez-vous de vos prospects, clients et lecteurs des informations qu’ils ne connaissent pas ?