Impressionner les copains n’est pas rentable au long terme

Netscape Disks
Creative Commons License photo credit: VoxPelli

Je me souviens du premier site web professionnel que j’ai créé en 1996. Il s’agissait du site pour faire connaître un journal artistique lillois: Around The Beffroy.

A l’époque l’hébergement coûtait 1200 francs (=183 euros)  par mois pour 50 Mo. Le navigateur à la mode était Netscape 2.

Lors d’une présentation chez l’hébergeur, dans l’espoir de négocier un partenariat pour nous affranchir des 14400 francs d’hébergement annuel, j’ai montré le site web du journal.

La réaction de mon interlocuteur a été rapide: « Wow, vous avez mis des frames ? C’est la première fois que j’en vois, c’est tout neuf comme techno. »

Oui, c’était tout neuf et impressionnant.

La modélisation d’une galerie d’art en VRML quelques mois plus tard était aussi impressionnante.

Quant à la version WAP d’un site, elle aussi elle était impressionnante.

Mais dans les 3 cas, impressionnant n’a pas été synonyme de générateur d’argent et encore moins de pérennité.

Utiliser une nouvelle technologie, un nouveau tag, une nouvelle approche, une nouvelle plate-forme peut impressionner vos amis pendant quelques minutes, mais est rarement rentable au long terme.

Parier sur le succès du dernier-né d’Apple, de Google ou de Microsoft n’est que cela: un pari. On gagne parfois, mais on perd aussi souvent.

Tous les liens ne sont pas égaux pour Google

IMAG0239
Creative Commons License photo credit: GoodNCrazy

Il est notoire qu’une stratégie de référencement doit se baser en grande partie sur la création de liens (« netlinking » pour ceux qui veulent impressionner femmes et maîtresses).

Par contre aux yeux de Google tous les liens n’ont pas la même valeur. Quelques exemples:

  • un lien interne
  • un lien depuis un blog
  • un lien en « no follow »
  • un lien depuis une ferme de liens

Google vient d’ailleurs d’ajouter à cette liste un nouveau type de lien: le lien négatif.

Imaginons que votre produit génère des plaintes. Ces plaintes sont exprimés sur des sites avec un lien vers votre site. Au final, même si vous avez des plaintes, votre référencement s’améliore puisque vous avez plus de liens pointant vers votre site.

Google vient de mettre en place un nouvel algorithme qui identifie ce type de liens et en tient compte en tant que négatif dans ses classements.

Désormais faire du mal à vos clients n’aidera plus votre référencement.

Source: blog officiel Google

La mort de l’outil de suggestions de mots-clefs de Google

Laid To Rest
Creative Commons License photo credit: Two Ladies & Two Cats

Lors de la conférence SMX East qui s’est tenue il y a quelques jours à New York, un responsable de Google AdWords a indiqué que la nouvelle mouture de l’outil de suggestion de mots-clefs ne propose plus que les termes jugés « commerciaux ».

On peut supposer qu’un terme qui ne reçoit que quelques requêtes par jour est immédiatement filtré car « non commercial ». Au final, il est plus rentable pour Google si vous achetez un terme générique sur lequel plusieurs concurrents font monter les enchères qu’un terme ultra-ciblé où vous êtes seul.

Les tests semblent confirmer que pour l’instant les USA sont touchés par ce filtrage alors que d’autres pays ne le sont pas. Par exemple, une recherche sur le terme « facebook » renvoie plusieurs centaines de suggestions quand on choisit Allemagne ou UK comme pays, alors qu’on ne reçoit qu’une poignée de termes sur la zone USA. Faites l’essai, il est révélateur.

Concrètement cela signifie que cet outil n’est plus fiable pour découvrir les mots pour lesquels optimiser un site ou pour trouver de nouveaux termes pour la longue traine.

Cela confirme aussi que Google ne montre que ce qu’il veut bien et que toute personne qui ne dépend que de cette source d’information passe à côté de beaucoup de choses.

La bonne nouvelle est que cela va permettre d’identifier plus facilement ceux qui pensent que le métier de référenceur se limite à prendre une liste de mots chez Google. Si cette liste ne fait que 5 mots, elle n’a aucun intérêt.

Source: Aim Clear Blog

Innovation utile ou perte de temps ?

Google vient d’annoncer un nouveau format d’images: WebP. L’idée est d’atteindre un taux de compression supérieur à JPEG ou PNG tout en gardant une qualité acceptable visuellement.

Quelques exemples sur http://code.google.com/speed/webp/gallery.html prouvent que cela marche (même si je trouve les images compressés en WebP un peu plus palotes que les originales).

Actuellement WebP n’est supporté par rien, mais il sera lu par Chrome dans les semaines qui viennent.

Suis-je le seul à penser qu’à cette époque de fibre optique et de lignes ADSL hautes vitesses, personne ne va s’embêter avec un nouveau format pour gagner 10% ? Le standard est plus important que le gain.

Si j’utilise WebP et que ce format n’est compris que par Chrome, 98% des visiteurs de mon site ne vont pas voir les images. La solution est d’afficher un format alternatif en fonction du navigateur. C’est beaucoup de travail pour un gain très faible…

C’est le même souci avec ZIP qui reste le standard en compression alors qu’il existe depuis plusieurs années de nombreux algorithmes de meilleure qualité (7z, rar, …). Si je fais un ficher 7z, cela reste à usage personnel.

Un nouveau format d’images plus performant est une bonne chose en soit, mais il arrive probablement quelques années trop tard.

Jeu de rôle (ou pas)

nessuno.
Creative Commons License photo credit: Cane Rosso

Imaginez que demain Google ne vous envoie plus de trafic.

Imaginez que les autres moteurs et annuaires non plus.

Vous n’avez plus de nouveau trafic et ne pouvez compter que sur votre base client actuelle.

Comment allez-vous faire pour survivre ?

Comment allez-vous traiter vos clients actuels pour qu’ils ne vous quittent pas ? Quelles garanties allez-vous apporter ? Quelle qualité de service allez-vous fournir ? Quel niveau de suivi allez-vous mettre en place ?

Quels produits allez-vous créer qui vont vous aider dans cette tâche ? Un système d’abonnement annuel ? Une nouvelle gamme complémentaire ?

Quels moyens de promotion allez-vous mettre en oeuvre ? Une newsletter ? Un blog ? Une page d’offres spéciales ?

Pourquoi ne faites-vous pas tout cela dès aujourd’hui ?

Le cercle vicieux de Google

IMG_2560c
Creative Commons License photo credit: mac_filko

Depuis plusieurs milliers d’années, l’homme se demande qui est apparu en premier: l’oeuf ou la poule ?

Depuis quelques années, je me pose la même question en ligne. Lequel a créé l’autre: Google ou l’optimisation ? C’est une réflexion sans fondement, puisqu’il est évident que l’optimisation existait bien avant Google et pourtant …

Beaucoup de personnes se disent « Google génère la majorité de mon trafic, je dois donc optimiser pour Google ». En faisant cela, la part de trafic apporté par le moteur devient encore plus importante et l’envie de satisfaire Google encore plus poussée.

Au final, on arrive à ne penser qu’à Google au mépris des autres moteurs et au mépris de toutes les autres méthodes de promotion.

Si Google vous apporte déjà beaucoup de trafic, pourquoi ne pas passer votre temps à complémenter par d’autres sources plutôt que d’augmenter votre dépendance à une source que vous ne contrôlez pas ?

Pensez-vous trop à Google ?

iphone is
Creative Commons License photo credit: Marco Raaphorst

Google vient de finir d’implémenter son nouvel algorithme. C’est vrai: tout le monde en parle.

Google vient d’ajouter des fonds d’écrans sur la page de recherche. C’est vrai: tout le monde en parle.

Google n’accorde plus d’importance à la balise méta keywords. C’est vrai: tout le monde en parle.

Google tient son algorithme secret. C’est vrai: tout le monde s’en plaint.

Et je pourrais continuer pendant des heures. Par contre je vais m’arrêter là, j’ai mieux à faire que de lire les derniers ragots sur Google.

Faire un site pour faire plaisir à Google ne sert à rien. Google ne m’a jamais rien acheté.

Google n’est pas votre client. Pourquoi vouloir lui plaire à tout prix ?

Google ajoute un critère à son algorithme

Flight over the Sheraton
Creative Commons License photo credit: katclay

Ca y est, c’est officiel: à partir d’aujourd’hui Google prend en compte la vitesse d’affichage des pages dans ses critères de classement.

Cela veut dire que si votre site est très lent à charger, il sera moins bien classé que d’autres.

Est-ce pour autant qu’il faut tout sacrifier au bénéfice de la vitesse ? Absolument pas. C’est un critère qui s’ajoute aux 200 autres critères et la pertinence de la page reste le facteur essentiel.

D’après Google cela change le classement de moins de 1% des requêtes. Reste à voir si votre site en fera partie.

Cette modification n’est pour l’instant appliquée que sur Google.com mais il est fort probable qu’elle arrive sur les variations régionales du moteur d’ici quelques mois.

Source: Google Webmaster Central

Google s’attaque aux comparateurs

Depuis mardi, sur Google.com, il est maintenant possible de comparer directement des offres de cartes de crédit.

Pour bien comprendre l’impact, il faut savoir qu’en dehors de France, les cartes de crédit ne sont pas liées directement aux banques. Il est donc possible – et souvent le cas – d’avoir une carte de crédit qui ne dépend pas de sa banque.

Par ailleurs, ces cartes sont des cartes revolving (comme la carte Kangourou par exemple), ce qui veut dire que vous avez droit de dépenser jusqu’à un certain montant et vous payez des intérêts sur le montant emprunté s’il n’est pas remboursé à 100% à la fin du mois. Avec des taux d’intérêt de l’ordre de 15 à 20%,  c’est un marché très lucratif.

Les prestataires financiers rivalisent donc d’offres pour attirer de nouveaux clients: taux zéro pendant x mois, plafond élevé, etc.

Avec son service de comparaison Google s’attaque donc à un marché très rentable et sur lequel il va pouvoir facturer à l’acte, un peu comme une plateforme d’affiliation.

Cette offre fait d’ailleurs suite à une offre similaire lancée il y a quelques mois qui permet de comparer des emprunts immobiliers.

A quand la même chose pour les recherches de vols ou de location de voiture ? A quand la même chose pour la comparaison de prix de tout produit que vous allez recherché dans Google ?

Plus que jamais, comme je l’ai dit déjà ici et écrit dans mon livre, si vous dépendez de Google à plus de 50%, votre activité est en danger.

Source: blog officiel Google

Les sources de trafic des portails majeurs

Nuevo MSN
Creative Commons License photo credit: michperu

Dans mon billet précédent, je parlais d’un rapport de la société Compete. Je viens d’y relever une information supplémentaire.

L’étude du trafic de 3 portails majeurs (AOL, Yahoo et MSN) indique les sources suivantes:

  • Première source: Facebook avec 13% du trafic
  • Deuxième: eBay avec 7.61%
  • Troisième: Google avec 7%
  • Quatrième: MySpace avec 2%

Je vous aide et fait le total pour vous: cela représente moins de 30% du trafic total.

Je refirmule: les 4 sites qui amènent le plus de trafic sur ces portails totalisent moins de 30%. Cela veut dire que si demain l’un de ces sites n’apporte plus rien, le portail ne s’écroule pas.

Pouvez-vous en dire autant pour votre site ?