Je me souviens du premier site web professionnel que j’ai créé en 1996. Il s’agissait du site pour faire connaître un journal artistique lillois: Around The Beffroy.
A l’époque l’hébergement coûtait 1200 francs (=183 euros) par mois pour 50 Mo. Le navigateur à la mode était Netscape 2.
Lors d’une présentation chez l’hébergeur, dans l’espoir de négocier un partenariat pour nous affranchir des 14400 francs d’hébergement annuel, j’ai montré le site web du journal.
La réaction de mon interlocuteur a été rapide: « Wow, vous avez mis des frames ? C’est la première fois que j’en vois, c’est tout neuf comme techno. »
Oui, c’était tout neuf et impressionnant.
La modélisation d’une galerie d’art en VRML quelques mois plus tard était aussi impressionnante.
Quant à la version WAP d’un site, elle aussi elle était impressionnante.
Mais dans les 3 cas, impressionnant n’a pas été synonyme de générateur d’argent et encore moins de pérennité.
Utiliser une nouvelle technologie, un nouveau tag, une nouvelle approche, une nouvelle plate-forme peut impressionner vos amis pendant quelques minutes, mais est rarement rentable au long terme.
Parier sur le succès du dernier-né d’Apple, de Google ou de Microsoft n’est que cela: un pari. On gagne parfois, mais on perd aussi souvent.