Y être ou ne pas y être, telle n’est pas la question

After this, I give up.  Probably.
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« En visitant votre site, j’ai remarqué que votre référencement n’était pas bon. En effet, votre site n’est pas présent dans les moteurs internationaux. J’ai testé avec des moteurs espagnols et russes et je n’ai pas trouvé votre site. En tant que responsable référencement international, je peux vous aider, appelez-moi. »

Ceci est un extrait d’un email que j’ai reçu il y a quelques minutes.

Je fais amende honorable : il est vrai que ce site n’est pas présent dans les moteurs espagnols et russes. Mais pourquoi devrait-il l’être ? Il est écrit en français, fais référence à la culture francophone et s’adresse à un public ciblé.

Non, je ne crois pas aux vertus des liens en provenance de moteurs et annuaires aux fins fonds du monde. Je ne crois pas non plus que la communauté russe s’intéresse au marketing en français.

Baidu.com est le 4e site au monde en terme de trafic. Est-ce pour autant un bon moteur pour un site francophone ?

Ne vous dispersez pas en répondant à ces offres, au final vous désirez toucher vos prospects et vos clients, pas des touristes.

Jeu de rôle (ou pas)

nessuno.
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Imaginez que demain Google ne vous envoie plus de trafic.

Imaginez que les autres moteurs et annuaires non plus.

Vous n’avez plus de nouveau trafic et ne pouvez compter que sur votre base client actuelle.

Comment allez-vous faire pour survivre ?

Comment allez-vous traiter vos clients actuels pour qu’ils ne vous quittent pas ? Quelles garanties allez-vous apporter ? Quelle qualité de service allez-vous fournir ? Quel niveau de suivi allez-vous mettre en place ?

Quels produits allez-vous créer qui vont vous aider dans cette tâche ? Un système d’abonnement annuel ? Une nouvelle gamme complémentaire ?

Quels moyens de promotion allez-vous mettre en oeuvre ? Une newsletter ? Un blog ? Une page d’offres spéciales ?

Pourquoi ne faites-vous pas tout cela dès aujourd’hui ?

Les nouveaux clients coûtent cher

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Depuis très longtemps, on sait qu’aquerrir un nouveau client coûte de 6 à 7 fois plus que de garder un client existant.

Les raisons sont évidentes: les clients sont clients d’autres marques, sur d’autres sites et il faut changer leurs habitudes, il faut les convaincre de votre sérieux, il faut les motiver à vous donner une chance et avant tout cela il faut leur dire que vous existez.

Si vous avez déjà un client, il suffit parfois de lui envoyer un email pour qu’il passe commande. Si quelqu’un n’est pas client, vous ne le connaissez pas, vous ne risquez donc pas de pouvoir simplement lui envoyer un email. Il faudra auparavant acquerrir l’email.

Pour fidéliser le client, vous allez probablement lui faire des petits cadeaux, répondre à ses questions, l’écouter et surtout lui rappeler que vous existez. Tout ceci coûte moins cher que d’aller rechercher un nouveau client.

Regardez les statistiques de votre site:  est-ce que la majorité de votre trafic est nouveau ? Est-ce que la plupart de vos visiteurs de viennent qu’une seule fois ? Est-ce que vos clients passent une commande et disparaissent ?

Si vous répondez oui à ces questions, alors vous faites erreur quelque part.

Le cercle vicieux de Google

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Depuis plusieurs milliers d’années, l’homme se demande qui est apparu en premier: l’oeuf ou la poule ?

Depuis quelques années, je me pose la même question en ligne. Lequel a créé l’autre: Google ou l’optimisation ? C’est une réflexion sans fondement, puisqu’il est évident que l’optimisation existait bien avant Google et pourtant …

Beaucoup de personnes se disent « Google génère la majorité de mon trafic, je dois donc optimiser pour Google ». En faisant cela, la part de trafic apporté par le moteur devient encore plus importante et l’envie de satisfaire Google encore plus poussée.

Au final, on arrive à ne penser qu’à Google au mépris des autres moteurs et au mépris de toutes les autres méthodes de promotion.

Si Google vous apporte déjà beaucoup de trafic, pourquoi ne pas passer votre temps à complémenter par d’autres sources plutôt que d’augmenter votre dépendance à une source que vous ne contrôlez pas ?

En êtes-vous encore à faire cette erreur ?

bruno_le_maire
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J’ai déjà abordé un sujet similaire il y a quelques temps, ici-même, en m’adressant en particulier à tous les fans de chocolat.

Il me semble important d’y revenir sous un angle un peu différent en parlant en particulier d’une fausse bonne idée: multiplier les sites pour améliorer le référencement.

L’approche est simple: pour aider à faire décoller un site qui a un faible trafic, cela consiste à créer un ou plusieurs blogs ou sites qui iront créer des liens vers le site principal et génèreront ainsi du trafic.

En théorie c’est imparable: une des règles du référencement est d’avoir des liens (ou backlinks pour les anglophiles) et quoi de plus efficace que de les créer soi-même ?

Dans les faits c’est un peu plus complexe pour deux raisons:

1- il est probable que les moteurs et annuaires remarquent rapidement la relation entre tous ces sites et ne prennent pas en compte les liens ainsi créés.

2- comment allez-vous faire connaître ces sites ? Au lieu de devoir faire le référencement d’un seul site, vous venez de vous confier la tâche de référencement 5 sites différents.

Le raisonnement est le même si vous décidez d’acheter 50 noms de domaine pour faire connaître votre activité. Comment allez-vous promouvoir 50 noms ?

Le gouvernement l’a bien compris: dans un rapport rendu public le 12 février, il est proposé de diviser par 10 le nombre de sites Internet du gouvernement.

Google s’attaque aux comparateurs

Depuis mardi, sur Google.com, il est maintenant possible de comparer directement des offres de cartes de crédit.

Pour bien comprendre l’impact, il faut savoir qu’en dehors de France, les cartes de crédit ne sont pas liées directement aux banques. Il est donc possible – et souvent le cas – d’avoir une carte de crédit qui ne dépend pas de sa banque.

Par ailleurs, ces cartes sont des cartes revolving (comme la carte Kangourou par exemple), ce qui veut dire que vous avez droit de dépenser jusqu’à un certain montant et vous payez des intérêts sur le montant emprunté s’il n’est pas remboursé à 100% à la fin du mois. Avec des taux d’intérêt de l’ordre de 15 à 20%,  c’est un marché très lucratif.

Les prestataires financiers rivalisent donc d’offres pour attirer de nouveaux clients: taux zéro pendant x mois, plafond élevé, etc.

Avec son service de comparaison Google s’attaque donc à un marché très rentable et sur lequel il va pouvoir facturer à l’acte, un peu comme une plateforme d’affiliation.

Cette offre fait d’ailleurs suite à une offre similaire lancée il y a quelques mois qui permet de comparer des emprunts immobiliers.

A quand la même chose pour les recherches de vols ou de location de voiture ? A quand la même chose pour la comparaison de prix de tout produit que vous allez recherché dans Google ?

Plus que jamais, comme je l’ai dit déjà ici et écrit dans mon livre, si vous dépendez de Google à plus de 50%, votre activité est en danger.

Source: blog officiel Google

Le trafic coûte cher

U.S. Robotics
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Il n’y a pas si longtemps, juste une dizaine d’années, se connecter sur Internet passait obligatoirement par un modem.

On payait la communication téléphonique et en plus de cela on payait au fournisseur un tarif dépendant du nombre d’heures que l’on voulait passer en ligne. On payait au trafic: plus on passait de temps en ligne, plus on payait.

Puis les connexions sont devenues forfaitaires, dans la limite d’un certain trafic. On payait au trafic: plus on recevait de données, plus on payait.

L’hébergement Internet se paie au trafic (sauf chez quelques prestataires qui font du « illimité sous réserve de ne pas dépasser un certain chiffre » ce qui me semble être juste un jeu sur les mots).

Et pour chaque centaine de visiteur que vous avez, vous recevez peut-être un message. Donc chaque centaine de visiteur prend de votre temps. Encore une preuve que le trafic coûte cher.

Comme votre trafic coûte cher, assurez-vous qu’il soit utile.

Les sources de trafic des portails majeurs

Nuevo MSN
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Dans mon billet précédent, je parlais d’un rapport de la société Compete. Je viens d’y relever une information supplémentaire.

L’étude du trafic de 3 portails majeurs (AOL, Yahoo et MSN) indique les sources suivantes:

  • Première source: Facebook avec 13% du trafic
  • Deuxième: eBay avec 7.61%
  • Troisième: Google avec 7%
  • Quatrième: MySpace avec 2%

Je vous aide et fait le total pour vous: cela représente moins de 30% du trafic total.

Je refirmule: les 4 sites qui amènent le plus de trafic sur ces portails totalisent moins de 30%. Cela veut dire que si demain l’un de ces sites n’apporte plus rien, le portail ne s’écroule pas.

Pouvez-vous en dire autant pour votre site ?

Décupler le trafic pour décupler les pertes

Si vous interrogez 10 personnes dans la rue et qu’aucune d’entre elle n’est intéressée par votre produit, peut-être votre offre n’est pas bonne ?

Zero
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Si vous appelez 100 prospects par téléphone et qu’aucun n’achète, peut-être qu’il n’y a pas de marché ?

Si sur 1000 visiteurs sur votre site, aucun n’a acheté, peut-être que vous devriez arrêter ?

Pourquoi croire que c’est une question de volume ? Décupler le trafic ne résoud rien. Si votre taux de conversion est de 0, que vous ayez 10 prospects ou 5 millions produira le même résultat.

Toucher 0% de 5 millions ne permet pas de payer les factures.