La police est venue chez moi

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C’était l’anniversaire de ma fille. Elle avait invité quelques (avec « quelques » valant entre 14 et 15) amis à la maison et ils s’étaient tous entassés dans le salon, avec la télévision à fond pour regarder un DVD en grignotant des truc sucrés.

J’étais dans la cuisine en train d’attendre patiemment que les deux ou trois heures se passent.

Quelqu’un à la porte. J’ai ouvert et me suis trouvé nez à nez avec Mark Davidson, sergent de la police.

« Sergent Davidson » m’a-t-il dit en me montrant un joli badge.

« Oui, que puis-je ? » ai-je répondu innocemment en me demandant qui avait bien pu râler pour le bruit venant de mon salon.

« Vous êtes le propriétaire de la maison ? » a-t-il ajouté.

« Euh, oui. » A ce moment je ne suis pas inquiet mais euh, si, quand même. Pourtant je suis certain de n’avoir rien à me reprocher, mais sait-on jamais …

« Je suis le sergent en charge du secteur, nous faisons actuellement le tour des maisons pour savoir ce que vous pensez de nos actions, connaître vos besoins et découvrir comment nous pouvons vous aider en terme de sécurité ».

Si même une institution comme la police est capable de demander au public comment aider au mieux, je pense que vous n’avez aucune excuse pour ne pas répondre aux attentes de vos clients. Qu’attendez-vous ?

Un email, une vente; sept emails, sept ventes

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Se construire une liste de clients et de prospects est une des meilleures façons pour faire des ventes.

La première fois que vous ferez un envoi à votre liste, sous réserve qu’elle soit qualifiée, vous serez surpris des résultats: les ventes tombent, presque sans rien faire.

Vous enverrez donc un deuxième message, quelques temps plus tard, avec des résultats similaires.

La tentation est donc grande d’augmenter la fréquence d’envoi. Après tout, si un envoi de newsletter par quinzaine génère toujours 10000 euros, soit 20000 euros par mois, un envoi par semaine permettra de passer à 40000 euros par mois et deux envois par semaines feront 80000 euros.

Pas mal, pour un travail de quelques heures de rédaction.

La réalité est autre: la fréquence ne peut pas être augmentée si facilement: plus la fréquence est élevée, plus vos destinataires vont se lasser de vos messages et plus ils vont les considérer comme du spam.

Avoir une fréquence trop élevée ne donne pas plus de résultats, au contraire, vous mettez en péril votre activité.

Vous envoyez des spams

Le spam dans la vrai vie
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Tous les jours ma boite est remplie de spams. Quand je lis mes emails pour la première fois le matin, j’en ai entre 300 et 400 et uniquement 2 ou 3 messages légitimes. Dans la journée, c’est la même chose: chaque heure m’amène quelques messages et quelques dizaines de spams.

Ces messages que j’appelle spams en sont-ils vraiment ? N’y-a-t-il pas des newsletters auxquelles je me suis inscrit il y a longtemps ? Des informations provenant de fournisseurs divers ? Des messages relayés par des amis pensant me faire plaisir ?

Si, certainement. Mais cela n’empêche pas que dans le flot des emails que je reçois chaque jour, je perçois ces messages comme du spam. Qu’ils en soient réellement selon la définition officielle importe peu, dans tous les cas je leur réserve le même traitement: j’efface.

Vous traitez votre boite email de la même façon que moi. Vous êtes inondé sous les messages.

Et vous envoyez des newsletters et autres emails à vos clients, qui pensent la même chose de vous: « spammeur ».

Si vous pensez cela des emails que vous recevez, ceux qui reçoivent vos emails le pensent aussi.

La solution ? Envoyez des messages des messages que l’on veut lire, des messages que vous aimeriez recevoir.

Quel genre d’internaute êtes-vous ?

Riders survey
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Répondez aux questions suivantes:

1- Combien d’heures surfez-vous par semaine ?

  • A- moins de 5
  • B- moins de 20
  • C- plus de 20

2- Quel navigateur utilisez-vous ?

  • A- Firefox
  • B- Internet Explorer
  • C- Chrome
  • D- un peu de tout

3- Combien de sites avez-vous ?

  • A- aucun
  • B- 1
  • C- 2 à 5
  • D- plus de 5

4- Pensez-vous qu’on puisse vivre sans Internet ?

  • A- oui
  • B- non

5- A combien de questions de ce sondage avez-vous répondu ?

  • A- 4
  • B- toutes

Voilà qui prouve que vous ne pouvez pas résister à un sondage (ou un test de personnalité ou similaire). Vos clients non plus. Exploitez-vous leur faiblesse ?

Perdez-vous votre argent en communication inutile ?

Screenshot-Relance — France Bois Forêt - Mozilla Firefox

J’évoquais hier  l’association France Bois Forêt qui fait de la publicité à la radio pour promouvoir son activité et son site.

Quelque chose me turlupinais mais je ne savais quoi et en me réveillant ce matin, l’idée fut finalement claire: le site n’est pas conçu pour recevoir le grand public.

Sur la page d’accueil qui a pour titre « Relance – France Bois Forêt » se trouve actuellement un message en gras:

« Notre relance en cours: si vous n’êtes pas concernés merci de nous adresser un courrier simple, un mail ou une télécopie à notre siège. Merci de votre confiance. »

Et juste en dessous un texte qui indique « France Bois Forêt procède actuellement à une relance de paiement de la Contribution Volontaire Obligatoire (CVO). »

Je ne parlerai pas de l’absurdité du terme « Contribution Volontaire Obligatoire » qui est du même niveau que « prestation payante sans frais » par contre un passage publicitaire sur France Inter à 9h15 coûte 3200 euros. Est-ce judicieux de dépenser cette somme d’argent quotidiennement pour amener du trafic sur un site qui indique que la cotisation est due ?

Je ne doute pas que certains acteurs de la filière du bois écoute cette radio, mais je suis certain que la majorité des auditeurs sont plus intéressés un message plus grand public sur l’utilisation du bois que le fait que certains n’ont pas payé leur cotisation.

D’ailleurs la mission de l’association est « France Bois Forêt a pour ambition de promouvoir le développement économique de toute la filière par une plus grande utilisation du matériau bois par le grand public, les professionnels et les nombreux secteurs de l’économie Française. »

Cherchez l’erreur.

Si vous communiquez autour de votre site, assurez-vous que le site soit prêt à accueillir le public que vous attirez.

Je le tire ou je l’attache ?

Lost in the woods
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En écoutant la radio ce matin, je suis tombé sur une publicité pour une association qui défend les intérêts de la filière du bois.

A la fin de l’annonce, on  nous invite à nous connecter sur « franceboisforet tout attaché point FR ».

Le fait qu’ils précisent « tout attaché » me laisse à penser que plusieurs personnes leur ont posé la question « il faut attacher ou mettre des tirets ? » La seule réponse valable est: « comme vous voulez ».

Pourquoi se compliquer la vie ? Une des règles de base du choix d’un nom de domaine est de prendre quelque chose qui peut être donné par téléphone sans devoir l’expliquer.

A l’heure où j’écris ces lignes, le nom de domaine france-bois-foret.fr est disponible et le réserver ne coûterait que quelques euros. Pourquoi ne pas l’avoir fait ?

Pas de limite

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Sur votre site Internet, il n’y a pas de limite.

Vous pouvez écrire autant de pages que vous voulez et avoir des pages aussi longue que vous désirez.

Cela ne vous coûte pas plus d’avoir 500 articles sur votre blog que d’en avoir 5. C’est le même prix si vous écrivez 10 pages ou si vous écrivez 3 mots.

Vous avez donc la place pour détailler, pour expliquer, pour répondre à toutes les questions.

Et pourtant ce n’est pas toujours le meilleur choix. Parfois faire court est plus efficace.

Comme votre site n’est pas limité par l’extérieur c’est à vous de fixer les limites. Et cette décision est plus difficile à prendre que de simplement respecter une contrainte imposée.

A quoi ça sert ?

ATM Fail
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Je lisais ce matin le journal et le journaliste décrivait une vague de fraudes à la carte de crédit, suite à une modification sur un distributeur automatique de billets.

Il y a eu plusieurs cas avérés mais la police voudrait que si d’autres personnes ont été affectées, elles se manifestent, la raison étant « de pouvoir leur donner un numéro de dossier ».

Quelque chose doit m’échapper mais je ne vois pas l’intérêt d’obtenir un numéro de dossier. Cela serait plus utile d’être ajouté à la liste des enquêtes en cours. Un numéro de dossier n’a jamais aidé personne.

Le policier – ou le journaliste – a fait une erreur basique: il a décrit un processus au lieu de parler de la finalité.

Faites-vous la même erreur ?

Donnez-moi une raison de le faire

Noche, Agua, Luz
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Savoir ce que pensent vos visiteurs, vos prospects et vos clients est indispensable pour votre activité. J‘en ai déjà parlé en détails il y a quelques temps.

Par contre, il est indispensable de respecter la personne qui vous aide.

J’ai reçu ce matin un email bref et efficace: « Vous êtes resté dans notre hôtel il y a quelques jours, pouvez-vous répondre à ce sondage et nous dire ce que vous pensez de votre visite chez nous. »

Cette démarche est louable et une très bonne idée.

Cependant elle se heurte à un gros problème: je n’ai aucune raison de le faire.

Cette grande chaîne hôtelière me demande de donner mon temps pour les aider. Pourquoi le ferais-je ? Mon temps est précieux et je n’ai aucun intérêt à les aider, n’étant pas actionnaire.

La seule motivation que je pourrais avoir est si mon séjour s’était mal passé. Auquel cas, ce formulaire me donne un endroit pour me plaindre.

Est-ce que les résultats de ce sondage sont intéressants ? Oui dans le mesure où cela permet de savoir ce qui ne va pas. Mais ces résultats ne sont pas représentatifs.

Il serait plus efficace de donner un cadeau en échange du temps passé à répondre. Offrir 10% de remise, une bouteille de vin lors de la prochaine visite ou l’entrée dans un concours pour gagner un week end suffirait à obtenir nettement plus de résultats sans coûter grand chose.

Ne demandez pas à vos clients de donner leur temps pour vous aider, vous avez déjà pris leur argent. Respectez un équilibre nécessaire.

Jeu de rôle (ou pas)

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Imaginez que demain Google ne vous envoie plus de trafic.

Imaginez que les autres moteurs et annuaires non plus.

Vous n’avez plus de nouveau trafic et ne pouvez compter que sur votre base client actuelle.

Comment allez-vous faire pour survivre ?

Comment allez-vous traiter vos clients actuels pour qu’ils ne vous quittent pas ? Quelles garanties allez-vous apporter ? Quelle qualité de service allez-vous fournir ? Quel niveau de suivi allez-vous mettre en place ?

Quels produits allez-vous créer qui vont vous aider dans cette tâche ? Un système d’abonnement annuel ? Une nouvelle gamme complémentaire ?

Quels moyens de promotion allez-vous mettre en oeuvre ? Une newsletter ? Un blog ? Une page d’offres spéciales ?

Pourquoi ne faites-vous pas tout cela dès aujourd’hui ?