Le gratuit se paie plus tard

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Je n’ai pas assez de doigts pour compter tous les services gratuits qui apparaissent chaque jour sur Internet. Que ce soit des sites de retouche d’images, de création de documents, de gestion de projets, de mise en relation ou de jeux, sans même évoquer tout ce qui tourne autour du web 2.0 et des réseaux sociaux, similaires à Twitter ou Facebook.

Ces sites sont très pratiques et répondent à des besoins courants. Il est donc tentant de s’y inscrire. Par contre quand vous le faites, vous demandez-vous quelle est la contrepartie ?

Développer ce genre d’outils coûte cher: il faut payer les développeurs, les serveurs, le support technique, etc. Il est donc évident qu’il faut que la société rentre un peu d’argent.

On a vu de nombreuses sociétés Internet mettre la clef sous la porte faute de revenus. Si le site que vous utilisez gratuitement aujourd’hui est dans ce cas, il fermera demain et vous laissera en plan.

Pouvez-vous prendre le risque d’utiliser une solution gratuite ?

Enfin un concept novateur

aol welcome
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La boucle est bouclée.  J’ai maintenant la preuve que la vie n’est qu’un éternel recommencement.

Internet vient de le démontrer de façon irréfutable. Internet en 2010, c’est un peu comme Internet en 1995 mais avec plus de monde connecté. Illustration.

En 2000, un ancien directeur des 3Suisses monte Clust, centrale d’achat. Le site a été revendu un an plus tard à Dealpartners. A la même époque, on voit sur les écrans de télévision la publicité pour letsbuyit, service d’achat groupé avec comme mascotte une fourmi.

Tous ces sites ont disparu ou changé de business model quelques années plus tard, pour devenir comparateurs de prix ou simple site de vente en ligne.

En 2010, prixgroupe.com est lancé. Le concept novateur: l’achat groupé.

En 1990, Compuserve était probablement le plus gros fournisseur d’accès à une plateforme numérique proposant informations, discussions, forums, messagerie, etc… Tout un ensemble de contenus propriétaires et accessibles uniquement aux membres.

En 1993, AOL a lancé un service similaire mais avec une cible différente: le grand public. De nouveaux: informations, discussions, forums, messagerie, etc… Tout un ensemble de contenus propriétaires et accessibles uniquement aux membres. Et bien sûr totalement distinct de Compuserve.

Quelques années plus tard, les deux prestataires ont permi à leurs membres d’accéder à Internet et ont peu à peu mis leurs services à disposition des internautes utilisant d’autres prestataires d’accès.

En 2004, Facebook est créé. Le concept novateur a évolué un peu en quelques années mais peut être résumé à un réseau fermé avec un ensemble de contenus propriétaires et accessibles uniquement aux membres.

Suis-je le seul à remarquer un problème dans ces concepts novateurs ?

Je pourrais aussi citer MySpace avec le concept novateur de page personnelle ou encore Ziki qui est passé du CV en ligne à la place de marché.

Quant à l’évaluation de la valeur d’un site sur son nombre d’utilisateurs non sur son nombre de clients ou ses revenus, je n’en parlerai pas.

Dites, si c’était vrai

Dites

Dites si c’était vrai

S’il était vraiment possible de monter une société sans avoir besoin de capital

Dites si c’était vrai

Si MySpace FaceBook Twitter apportaient vraiment du trafic et des ventes

Sans devoir y passer de temps

Dites si c’était vrai

Si c’était vrai ce qu’on peut lire sur les forums sur les blogs

Et sur les autres sites

Dites si c’était vrai

Si c’était vrai le coup de l’astuce du jour qui met en haut de Google

Et en haut de Bing

Dites si c’était vrai

Si c’était vrai ce que racontent les consultants lors des salons

Vous savez bien quand ils disent c’est facile quand ils disent tout le monde peut le faire

Si c’était vrai tout cela

Je dirais oui

Oh sûrement je dirais oui

Parce que c’est tellement beau tout cela

Quand on croit que c’est vrai.

(librement inspiré de « Dites si c’était vrai » de Jacques Brel)

Les sources de trafic des portails majeurs

Nuevo MSN
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Dans mon billet précédent, je parlais d’un rapport de la société Compete. Je viens d’y relever une information supplémentaire.

L’étude du trafic de 3 portails majeurs (AOL, Yahoo et MSN) indique les sources suivantes:

  • Première source: Facebook avec 13% du trafic
  • Deuxième: eBay avec 7.61%
  • Troisième: Google avec 7%
  • Quatrième: MySpace avec 2%

Je vous aide et fait le total pour vous: cela représente moins de 30% du trafic total.

Je refirmule: les 4 sites qui amènent le plus de trafic sur ces portails totalisent moins de 30%. Cela veut dire que si demain l’un de ces sites n’apporte plus rien, le portail ne s’écroule pas.

Pouvez-vous en dire autant pour votre site ?

Le référencement est-il encore nécessaire ?

Something's happening at some time and it might involve bacon
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D’après Compete, une société américaine d’études statistiques en ligne, Facebook a dépassé Google en tant que source de trafic pour les portails majeurs comme MSN et Yahoo.

Et tous les experts du web 2.0 et des médias sociaux sont heureux de dire que ce n’est que le début et que Google est condamné, remplacé par Facebook et Twitter.

J’ai déjà fait un article à ce sujet où j’explique que je doute fortement de ces prédictions, mais il me semble nécessaire d’évoquer un autre aspect.

Même si Facebook apporte plus de trafic à un portail que Google, est-ce pour autant que Google n’en apporte plus ? Est-ce à dire que le référencement n’est plus nécessaire ?

Les publics sont différents, les comportements différents, les résultats différents.

Cette étude de Compete est intéressante mais elle oublie un élément essentiel: la qualité. Est-ce que les visiteurs en provenance de Facebook achète autant que ceux en provenance de Google ? Est-ce que les visiteurs de Google passent moins de temps sur le site que ceux de Facebook ?

Source: SFGate

La partie immergée de l’iceberg

Humpback Whale Tail and Iceberg in Labrador
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Il est très facile de résumer le marketing à un ensemble d’actions concrètes:

  • Obtenir des témoignages et les publier
  • Proposer une remise
  • Faire un partenariat avec un distributeur
  • Ajouter de la valeur au produit (cadeaux)
  • Faire imprimer des t-shirts et graver des stylos
  • Créer un flyer et le distribuer
  • Ecrire aux clients d’anciens produits
  • Faire une conférence
  • Parler à la radio
  • Sourire à la télévision
  • Répondre à la presse
  • Envoyer des cartes de voeux
  • Faire une offre: un acheté, cinq gratuits
  • Mettre en place un autorépondeur
  • Animer un compte Twitter ou une page Facebook
  • Et probablement quelques centaines d’autres choses

Cependant tout ceci n’est qu’une faible partie du marketing, c’est la partie émergée de l’iceberg.

Le gros du travail marketing est caché en dessous du niveau de l’eau: c’est la stratégie.

Un iceberg n’est pas stable si sa partie immergée n’est pas plus volumineuse que la partie émergée. Typiquement 88% de la glace est invisible.

De la même façon, votre société est instable si vos actions marketing ne reposent pas sur une stratégie.

Ne passez pas à côté de la révolution Internet

Revolution
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« Il faut être sur Twitter. C’est l’évolution normale d’Internet, c’est l’outil du futur. D’ailleurs si vous n’êtes ni sur Twitter ni sur Facebook, vous pouvez arrêter immédiatement. »

Je trouve intéressant d’entendre ces propos de la part des mêmes personnes qui me parlaient de MySpace en 2004, de Ziki en 2006 et de Second Life en 2007.Autant de services qui étaient l’avenir d’Internet.

Qui se souvient d’eux ?

Désolé, je n’ai pas le temps de suivre les modes, j’ai des clients qui m’attendent.

Ma maman me disait

balaclava
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Ma maman me l’a répété pendant de nombreuses années « Ne parle pas aux inconnus ». Que voilà un conseil vital et toujours d’actualité.

Pourtant, pourquoi sur Internet parle-t-on à des inconnus ? Pourquoi fait-on confiance à des anonymes ?

A chaque fois que je suis sur un nouveau site, avant de passer commande, je me rappelle les propos de ma maman et je ne commande pas s’il n’y a pas de mentions légales ni de page contact.

A chaque fois que je lis un blog, avant de croire ce qui est écrit, je me rappelle les propos de ma maman et je me méfie d’un anonyme qui n’ose pas signer de son nom, ni dire qui il est.

A chaque fois que je reçois une demande de mise en relation sur Facebook ou ailleurs, je visite le profil de  cette personne et si je ne la connais pas, ou s’il est vide, je me rappelle les propos de ma maman.

Ma maman avait raison et elle a toujours raison: il ne faut pas parler aux inconnus.

Je suis vieux et j’en suis fier

Chaque jour que je passe sur Internet me rappelle que je suis vieux.

Outre le fait que je lise parfois de (très jolis) textes où je me reconnaîs, moi aussi,  sous la dénomination « un des premiers cyberworkers de la fin du XXe siècle », j’ai beaucoup de mal à me retrouver dans une certaine mouvance:

  • celle où on m’envoie une carte électronique pour me souhaiter mon anniversaire
  • celle où je reçois l’icône d’un verre de bière en tant que cadeau
  • celle où quand je parle d’adapter un site aux visiteurs on me répond « non, depuis le temps les visiteurs se sont adaptés« 
  • celle où on me Twitte pour me dire que l’on vient de se laver les dents
  • celle où on ne peut aller à un séminaire si le Wifi n’est pas activé
  • celle où quand je mentionne le terme « netiquette » on me regarde avec un oeil hagard
  • celle où on me dit que l’accès Internet est un droit fondamental et on ne peut pas couper la connexion, même si on s’en sert pour des activités illégales
  • celle où on me tutoie immédiatement, que ce soit sur Twitter, sur un forum, par email ou sur Facebook
  • celle où la musique s’écoute en mono sur un téléphone
  • celle où un film se regarde sur un écran de 7″ de large
  • celle où on ne peut pas boire un verre au café si le réseau ne passe pas

Je fais des cadeaux réels, j’envoie de vraies cartes papier, je pense aux autres personnes, je parle à des inconnus dans la rue, j’éteins mon téléphone portable, je regarde des films sur grand écran, j’écoute de la musique sur une chaîne, je vouvoie ceux que je ne connais pas, je peux vivre sans Internet.

Je suis vieux et j’en suis fier.

Twitter mieux que Facebook ? Euh…

Twitter est à la mode. Facebook aussi.

Avec « quelques » millions d’utilisateurs de part et d’autre, les deux plateformes connaissent leur heure de gloire.

Par contre il semble aussi à la mode de les opposer et de vouloir déterminer lequel est mieux que l’autre. C’est une question ridicule.

Nimbuzz on Treo-Pro Palm
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Les deux plateformes n’ont rien en commun si ce n’est l’appellation « reseau social » qui leur a été affublée par des journalistes en manque de catégorisation.

Facebook est la nouvelle mouture des pages personnelles. On y met des photos, des messages et on fait un lien vers les pages de ses amis (qu’on ne connaît généralement même pas).

Twitter est la nouvelle génération de MSN Messenger (ou de ICQ pour ceux qui ont plus de 30 ans) mais avec des limitations différentes: les messages sont plus courts que sur les plateformes historiques et quand vous postez vous ne savez jamais si quelqu’un a reçu le message.

Comme vous venez de le constater, les deux sites n’ont rien à voir entre eux et ne sont pas novateurs.

Maintenant que ce point est clarifié, reprenons une vie normale. Il y a du neuf sur Internet ?